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Maïlys Derville

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El Camino

À chaque Pentecôte, des milliers de personnes convergent des quatre coins de l’Andalousie pour se rendre dans le hameau d’El Rocío. Un pèlerinage de plusieurs jours en l’honneur de la Vierge, qui serait apparue à un berger de la région au XVe siècle.

Si ce voyage représente certes une ôde à la religion, il célèbre surtout l’espèce humaine dans ce qu’elle a de plus beau : la fraternité, l’hospitalité, la bienveillance et l’inexorable amour de la vie. Tout au long de la route, les groupes se font, se défont, s’attendent, s’entraident, se soutiennent, prient, chantent, boivent et rient. Un long cortège de pèlerins et cavaliers qui cheminent au rythme des Simpecados (sortes d’étendards religieux), tirés par des taureaux ou des chevaux.

Dans l’assemblée, tous ne sont pas fervents pratiquants, loin s’en faut. Si certains racontent ne pas pouvoir commencer une journée sans se rendre à l’église, d’autres assument de n’y aller que pour les plus grandes fêtes, et encore. Mais ici, une seule chose a de l’importance : être ensemble. Une fois à El Rocío, familles et amis repoussent les murs pour partager ce moment. On dort à 2 ou plus dans des lits simples. On se maquille dans la cuisine. Partout des voix fusent, des enfants courent, des proches, des moins proches et des inconnus vont et viennent. Les assiettes de jámon et de fromage défilent. Tout est prétexte pour sortir une guitare et danser. Un peuple dont la passion exulte et le cœur déborde jusqu’au moment tant attendu : la sortie de la Vierge sur son socle dans la nuit du dimanche au lundi…

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