Magnum Photos présente ‘Magnum 2020’, un livre qui rassemble une année mouvementée d’événements mondiaux à travers les yeux de ce collectif.
Une sorte d’annuaire, Magnum 2020 est né d’une année pas comme les autres; celui qui a mis le collectif au défi de trouver de nouvelles façons de documenter les expériences alors que les pays étaient verrouillés et que tout le monde restait à la maison pour contenir la propagation du nouveau coronavirus. Ce fut également une année de bilan pour l’agence, de réflexion sur les structures de pouvoir et de privilèges qui existent dans le monde depuis des générations et de comprendre comment elles peuvent être contestées et finalement défaites.
« Est-ce que [2020] était la fin de quelque chose ? Le début d’autre chose ? Ou simplement un coup dans un monde de plus en plus chaotique et en évolution rapide ? » demande la présidente de Magnum, Olivia Arthur, dans l’avant-propos. Le jury est toujours en train de délibérer. Mais ce livre consacre l’année au papier et nous offre un moyen d’essayer de lui donner un sens.
La protestation mondiale contre l’injustice raciale, la crise actuelle des réfugiés syriens, la guerre civile en Éthiopie et une élection présidentielle américaine qui divise ne sont que quelques-unes des histoires qui ont fait les gros titres et sont présentées ici. La dévastation de Covid-19 a été observée de première main par Peter van Agtmael à New York, Lorenzo Meloni en Italie et Stuart Franklin à Londres, ils ont passé des semaines aux côtés du personnel du NHS alors qu’ils luttaient pour garder les patients en vie. Les témoignages des photographes sont un récit poignant d’actions héroïques et de moments douloureux ultimes.
Dans un autre type de champ de bataille, les conflits anciens et nouveaux ont continué à déplacer des millions de personnes. Emin Özmen et Moises Saman ont documenté le terrible coût de la guerre syrienne sur les civils ; photographier les individus pris dans la plus grande crise de réfugiés au monde. Tandis que Meloni et Jérôme Sessini couvraient le cessez-le-feu du Haut-Karabakh après des semaines d’affrontements sanglants. Enri Canaj a été témoin de courage et de soins humains malgré les conditions déshumanisantes dans le plus grand camp de réfugiés d’Europe à Lesbos, en Grèce. De violentes tensions ont éclaté aux États-Unis après le meurtre de George Floyd par des policiers, incitant beaucoup de personnes à réfléchir sur les inégalités raciales de leur propre société et déclenchant des manifestations de Black Lives Matter dans le monde entier, comme l’ont couvert Alec Soth et van Agtmael. Eli Reed a photographié les funérailles de Floyd, documentant l’histoire mais partageant également la douleur profonde et l’indignation collective de ceux qui y ont assisté. Hannah Price a réfléchi à l’impact du mouvement Black Lives Matter sur son profil croissant alors qu’elle était inondée de demandes de travail de publications qui « avaient besoin de se diversifier ».
Les photographes de Magnum sont en première ligne des événements mondiaux pour documenter une histoire qui les touche. Mais cette année d’inactivité signifiait que la vie de famille était l’histoire. Le monde d’Alessandra Sanguinetti est devenu sa fille, vivant son adolescence en isolation. Thomas Dworzak passait ses journées dans l’univers étrange et merveilleux de Zoom. Chris Steele Perkins a répondu au jeu de lumière lors de promenades locales, tandis que Richard Kalvar a capturé la comédie de ses voisins profitant d’une leçon de golf socialement distanciée. Susan Meiselas a enfin eu le temps d’écouter les témoignages qui accompagneront son projet sur la « plage de goudron » de la Petite Italie.
En plus d’un large éventail d’histoires, le livre présente un large éventail de médiums, qui ne sont généralement pas associés à l’agence ; des photos de films, du texte, des collages, des scans d’éphémères mis au rebut et plus encore. Des échanges d’e-mails sélectionnés des photographes présentés offrent également un aperçu rare de leur processus créatif au cours d’une année de montagnes russes pleine de pertes, de doutes, de colère, d’espoir et d’auto-réflexion.
Ce livre rassemble non seulement des réflexions sur 2020, mais fédère également ce collectif photographique diversifié, qui continue de surprendre le spectateur. “Au terme d’une année difficile”, conclut Arthur. “Je pense que malgré de nombreux défis et beaucoup de réflexion interne, il y a de quoi être fier et peut-être espérer d’avantage alors que la prochaine génération de nos créateurs d’images trouve sa place dans le collectif.”
Magnum 2020 : A book by Magnum Photographers
Format : Couverture souple
Pages : 256 pages
Taille : 6,5 x 8,5 pouces
ISBN : 978-2-9524102-3-6
Prix : 20,00 $ US
Pour acheter le livre, rendez-vous sur : https://www.magnumphotos.com/shop/collections/books/magnum-2020/