Lucas Chauveheid nous présente sa première exposition Acid Landscapes, à la Galerie Virginie Louvet, une série photographiée et transformée au téléphone portable.
Prendre quelques secondes pour contempler est chaque fois une nouvelle découverte. La série Acid Landscapes tend à donner une nouvelle proposition de contemplation par la déformation. Réutiliser les images qui nous entourent pour voyager vers un monde onirique, vers un monde proche et pourtant inconnu.
Ayant longtemps travaillé à l’appareil argentique et au reflex numérique, la représentation des formes et le travail des couleurs ont toujours été très présents dans les recherches de l’artiste, presque à la manière d’un peintre.
Le téléphone portable est pour Lucas Chauveheid l’aboutissement de l’instantané photographique. Permettant de capter ces instants quotidiens en les transformant quelques secondes après les avoir saisis. Métamorphoser un microcosme en environnement, se jouer de la frontière visuelle entre ces deux mondes, brouiller la vision que nous avons de ce qui nous entoure : l’artiste envisage la photographie comme le meilleur medium afin d’y parvenir, la transformation est quasi-picturale.
Pour réaliser ses photographies, Lucas Chauveheid utilise en premier lieu l’effet « négatif » qui crée l’essence même de son travail, une profondeur visuelle sortant instantanément l’image de son contexte original. Le changement d’orientation des images participe également à cette métamorphose. Qu’elles soient tournées à 90° ou 180°, les formes nous semblent encore familières mais le contexte a changé et brouille notre perception. Les couleurs sont ensuite modifiées, accentuées, transformées, laissant le voyageur se perdre dans les Acid Landscapes.
Acid Landscapes de Lucas Chauveheid
jusqu’au 16 mars 2019
Galerie Viriginie Louvet
48 rue chapon
75003 Paris