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Lorenzo Vitali

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Ils sont partis

Le regard d’un voyageur, qui voudrait se plonger dans l’atmosphère évocatrice de la basse Piave, serait capturé après quelques kilomètres par la présence discrète, dans le paysage, de bâtiments imposants inhabituels intégrés avec un naturel matériel inattendu dans la campagne.

Ce sont les soi-disant fermes. Cela finit par créer dans son esprit, au fur et à mesure qu’il progresse dans ces lieux, jour après jour, une sorte de sensation de rendez-vous attendu.

J’ai vécu cette expérience d’une manière émotionnellement intense, qui allait au-delà de l’intention documentaire.

Ce que j’ai essayé de raconter, « d’illustrer » et donc d’insérer une forte composante interprétative, c’est une histoire, l’une des nombreuses histoires cachées dans ces zones frontalières entre terre et eau. En observateur étonné et curieux, comme je l’ai ressenti tout au long de ce lent voyage de découverte, j’ai tenté de redonner vie à ce paysage apparemment « oublié », en usant parfois aussi de mon imagination, mais plus souvent en essayant d’en saisir la poésie timide, que je voulait essayer de faire ressortir. Des vies passées se devinent à l’intérieur et autour de ces monuments d’une réalité paysanne aujourd’hui disparue. Des dinosaures de pierre marquent le territoire, presque un avertissement pour ne pas oublier ceux qui se sont réjouis, ont souffert et ont travaillé dur et assidûment ici. J’ai donc créé des images que l’on pourrait définir comme vivantes, dans lesquelles la patine du temps garde cependant sa présence discrète et indéniable.

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