Une succession arythmique de pauses interrompues
Associer le silence à la rationalité, la couleur à des ombres trop longues, contredire les lois de la perspective en dépassant la réalité.
Se réveiller dans un village reculé au milieu d’une plaine plate.
Se demander si en ce lieu la vie des gens s’écoule comme ailleurs sur terre ou si ici le temps suit une mesure qui nous est inconnue : une mesure dilatée, irrégulièrement divisée en fractions inégales qui ne se répètent jamais. Une succession arythmique de pauses interrompues.
Marcher le long des rues qui indiquent des chemins temporaires en attente d’objectifs inexistants, de lumières changeantes et trompeuses à la recherche de quelque chose qui est en nous depuis des temps anciens.
Les formes classiques se transforment en masses de couleurs calmes, qui s’étirent, basses et immobiles, le long d’un faux horizon qui meurt d’instant en instant.
Lorenzo Vitali
Né à Milan en 1953, où il vit et travaille. Il a des photographies publiées dans de nombreux magazines, en Italie et à l’étranger. Il publie des livres photo. De 2012 à 2016, il a coordonné Italy Report, un livre photo, avec un groupe de photographes italiens, distribué dans toute l’Italie. Après une période de suspension, pour des raisons personnelles, en 2021, il a été sélectionné parmi les 30 auteurs pour Riaperture -OFF Ideale (Ferrara) avec le projet «Ideal City», il a reçu une mention honorable de MonoVisions 2021 pour le travail «The Shape and the Shadow » dans la catégorie abstract et une mention honorable du PX3 Prix de la Photographie Paris avec la proposition « What should thy sons do, Venice ? » En 2021 également, il a été Silver Winner aux New York Photography Awards avec le projet The memory of the female body: archetype of beauty, qui a été publié dans L’Oeil de la Photographie de février 2022.
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