Jacques Revon explore dans ce chapitre l’utilisation d’un révélateur alternatif écologique confectionné avec de la bière blonde.
« La photographie argentique est initialement authentique car le négatif lui demeure, même si un jour il est scanné et devient donc numérique au risque on le sait, d’être plus tard manipulé. » JR
Révélateur alternatif confectionné avec de la bière blonde.
300 ml à 700 ml sont généralement nécessaires pour développer dans une cuve, selon que vous avez utilisé un film de format 24X36 de 36 vues (1, 70 mètre de long) ou une pellicule 120 / 6X6,( largeur 6 cm longueur 80 cm) soit ici l’équivalent d’environ une canette de 33 cl ou de trois canettes de 25 cl pour 700 ml de révélateur obtenu prêt à emploi.
1 . Bien dissoudre dans 300 ml ou 700 ml de bière dans l’ordre l’un après l’autre, les produits suivants. Température dilution de 20° à 22°.
47 grammes de carbonate de sodium
8 grammes de vitamine C. (en diluant les produits, attention à la formation de mousse )
5 grammes de sel iodé.
En final, ajouter 2 gouttes de photo-Flo pour favoriser le développement.
2 . Pré-mouillage de votre film ou pellicule durant cinq minutes dans de l’eau tempérée, puis passer au développement.
3 . Développements, exemples d’essais.
Développement essai 1 à 20°,7 durée du développement 22 mn film 24X36 50 ASA Ilford périmé de 1983, Leica M2 ( Daix village ).
Développement essai 2 à 20° durée du développement 35 mn film 24X36 Rollei 100 ISO, Leica M2 ( pot hortensia et parapluie ).
Développement essai 3 à 23° durée du développement 26 mn film 24X36 Rollei 100 ISO, Leica M2 ( Cadole bourguignonne ).
Développement essai 4 à 23° durée du développement 24 mn film 6X6 Rollei 100 ISO, Rolleiflex ( boule et sapin de Noël ).
4 . Fixage 3 minutes ici dans Hypam Ilford 1+4 à 20° puis lavage classique durant 10 minutes, en vidant le contenu de la cuve toutes les deux minutes. Soit mieux encore, pour économiser l’eau lors du lavage de votre film, ce qui est de plus en plus nécessaire de nos jours.
je vous propose la méthode préconisée par Jost j Marchesi dans l’ouvrage « Ilford Procédé Négatif » édité en 1980 aux Editions Jean Spinatsch à Genève, à la condition, que vous ayez fixé votre film avec ce fixateur.
– 1 Videz bien la cuve pour laver et rincer la spirale qui contient à l’intérieur votre film ou votre pellicule.
– 2 Remplissez la cuve avec de l’eau puis renversez-la lentement 5 fois par rotation, laissez agir l’eau de haut en bas.
– 3 Videz de nouveau la cuve, puis remplissez-la de nouveau, et cette fois renversez-la lentement 10 fois toujours de la même façon.
– 4 Videz de nouveau la cuve puis remplissez-la une troisième fois et renversez-la doucement 20 fois.
– 5 Si vous souhaitez que votre film puisse se conserver si possible le plus longtemps, alors effectuez encore deux fois l’opération numéro 4.
Enfin, trempez votre pellicule ou le film dans un agent mouillant durant 30 secondes pour, je le rappelle, permettre de réduire la tension superficielle de l’eau sur la surface de l’émulsion et favoriser ainsi le ruissellement régulier de l’eau qui adhère à la surface du film ou alors, trempez votre film dans de l’eau déminéralisée pendant une minute. Ensuite, suspendez le film en le lestant, pour le laisser sécher à l’air libre.
Jacques Revon
Journaliste honoraire, auteur, photographe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Revon
