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L’Œil Argentique : Jacques Revon : Le révélateur alternatif écologique à la chicorée

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Après avoir réalisé des essais de développement dans de la poudre de cacao, résultats étonnants, je me suis dit qu’il fallait continuer à investiguer dans ce domaine. J’ai donc décidé de tester cette fois la chicorée vendue comme le cacao en poudre.
Première observation, la chicorée se dissous un peu plus rapidement que le cacao.
Pour ces essais, j’ai commencé par développer un film de format 6X6.

 

Fabrication du révélateur alternatif à la chicorée.
700 ml d’eau déminéralisée pour développer un format 6X6, (120) et plus tard pour le développement d’un format 135 ou 24X36, j’ai utilisé entre 300 et 400 ml d’eau déminéralisée selon le type de cuve employée.

Dissolution des produits dans l’ordre ci-dessous.
50 grammes de chicorée
15 ml de bisulfite de potassium à 5% utilisé en oenologie pour protéger d’une oxydation trop rapide.
50 grammes de carbonate de sodium
11 grammes de vitamine C
8 grammes de sel iodé
3 gouttes de photoflo

 

Premier essai.
Développement d’une pellicule 6X6 de marque Rollei 400 ISO en Sand-Dev durant 60 minutes à 21°,6
( photos 16,17,18).

Deuxième essai.
Développement d’une pellicule 6X6 de marque Rollei 400 ISO, en Stand-Dev durant 60 minutes. à 22°. ( photo 9, 10 et 11).

Troisième essai.
Développement d’une pellicule 6X6 de marque Rollei 100 ISO, dans le même révélateur utilisé 24 heures plus tard pour un essai de deuxième passage; toujours en Stand-Dev 60 minutes à 21°4. J’ai rajouté 10 ml de bisulfite de potasse contre une oxydation de la deuxième utilisation du révélateur (Photo 12, 15 ).

Quatrième essai.
J’ai souhaité développer un film de format 24X36, ici de marque Foma 400 ISO. Pour cela, j’ai donc employé un révélateur neuf, avec cette fois 400 ml d’eau distillée, j’ai conservé les mêmes proportions de produits pour la fabrication. Développement en Stand-Dev: 60 minutes à 22°, 3.

Lorsque je développe en Stand-Dev, donc avec un temps de traitement long, j’augmente légèrement la quantité de sel iodé afin de limiter le voile de fond. C’est un constat observé au fur et à mesure de mes différents essais. Je rappelle que le sel iodé est ici un frein, Son rôle est de contrôler le processus de développement, afin d’obtenir les meilleurs résultats. C’est un anti-voile. (photo 13 et 14).

Cinquième essai.
J’ai souhaité lors de mes différents essais, réaliser également quelques portraits afin de découvrir le rendu d’un développement alternatif à la chicorée.

En éclairage naturel et à l’extérieur, j’ai apprécié le modelé final obtenu dans ce révélateur par la pellicule Foma 400 ISO. J’avais choisi une température de développement de 22°, une durée de développement de 34 minutes, avec une agitation de ma cuve par retournement, de 10 secondes toutes les minutes.

Les prises de vues ont été réalisées avec un appareil Canon F1 équipé d’une focale de 85 mm, vitesse 1/250 et 1/125 de f 8 à f 11. (photos 1, 2,3,4,5).

Dernier essai cette fois en reportage.
Prise de vue en reportage (extérieur et intérieur) format 24X36, appareil Leica M2, film Agfa Scala 200 ISO (périmé). Développement à 22° / durée 35 mn. ( photos 6,7,8 ).

 

Dans mon prochain article, je vous proposerai un résumé de mes recherches, sous la forme d’un choix photographique représentatif de mes différents essais réalisés au cours de cette approche des révélateurs alternatifs écologiques.

Jacques Revon
Journaliste honoraire, auteur, photographe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Revon

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