«Dès le début, j’ai été obsédé par la mécanique, par ce qu’il fallait pour créer une image iconique. J’ai fini par faire quelques photos que le monde a adopté ainsi, comme celle d’Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat côté-à-côte debout , portant des gants de boxe, les bras croisés. Je ne suis pas exactement quand ma pensée a commencé à évoluer, mais ces huit dernières années, je me suis consacré à faire des portraits d’amis et ou de personnes qui m’intéressent, en utilisant un appareil photo argentique 8 x 10 dans mon studio, avec une source de lumière artificielle et un solide toile de fond. Mon idée était de supprimer tous les effets dramatiques sur lesquels beaucoup de gens comptent sans réellement en avoir conscience. J’ai la personne face à l’appareil, toute droite, sans expression, à hauteur d’objectif. J’ai éliminé tout fond contextuel et l’éclairage théâtral et j’ai utilisé un objectif lambda et une caméra qui rend une image plus nette que l’œil humain ne peut totalement apprécier. Dès que j’ai senti que le sujet était totalement détendu et renonçait à être autre chose que lui-même, je fais la photographie. En supposant que ce rôle d’opérateur de prise de vue, sans directions , sans faux-semblants m’ait donné une plus grande liberté et la possibilité de de constater de réaliser ensemble un portrait pur. Plus je travaillais de cette façon, plus je me libérais de ces idées fixes que ce portrait serait. Et sans plus me préoccuper de l’identité des personnes que je photographiais, les images prenaient toute leur puissance. Mes photos sont très personnelles, et j’ai compris qu’il en a toujours été ainsi. Dans un sens, ce sont tous des autoportraits. J’aime le processus photographique traditionnelle et je continue de penser il ya un espace infini à explorer. Rien n’est automatique ou figé pour la prochaine prise de vue. Tout doit être réinitialisé àchaque fois: la composition, l’obturation, l’ouverture et le chargement d’un nouveau film, image après image. Ce processus prend du temps, mais il prête à la gravité de l’image. La seule façon de continuer à explorer cette voie est de continuer à faire des portraits. En fin de compte, je n’ai aucune idée d’où je vais dans la vie et mon travail et c’est très bien comme cela. Je suis très heureux de me réveiller chaque jour, juste pour voir ce qui va se passer ensuite « . Michael Halsband
BOOK
Portraits
Photographies de Michael Halsband
26.67 x 21.59 cm
96 pages
Publié par Michael Halsband Studio
Imprimé et relié à New York
ISBN: 978-0-9962329-0-6
1ère édition: 1000 exemplaires
