L’Œil de la Photographie vous présente ici une sélection de couvertures emblématiques et d’archives photographiques du magazine L’Insensé datant du début des années 2000. Une sélection parmi trois remarquables numéros.
L’Insensé Femmes & Photographies (2000)
Dès son invention, la photographie est une affaire d’hommes. Une aventure chimique pleine de rebondissements et de brevets scientifiques. Très vite, la curiosité féminine va s’emparer de ce médium romanesque à la reproduction illimitée. Les femmes s’initient à l’art de la pose immobile. Mais dès le milieu du XIXe siècle, elles passent de l’autre côté de l’objectif. C’est parti ! Désormais, les femmes commencent à exercer ce nouveau métier et s’élancent dans le portrait en studio comme dans le reportage. Et dans tous les genres possibles. Certes, il a fallu du temps pour qu’elles prennent place dans les dictionnaires et qu’on leur accorde du crédit. Aujourd’hui, personne ne songerait à contester l’importance des femmes dans l’histoire si brève de la photographie. Un numéro 1 dont le sujet s’est imposé comme une évidence et réalisé avec la collaboration fine et poétique de la journaliste Brigitte Ollier.
L’Insensé spécial Japon (2001)
Ce pays subjugue : centre d’attraction d’un nouveau monde où tout se transforme en image. Entre violence et contemplation, énergie et inertie, tradition et modernité, réel et fiction, ses oppositions sont l’essence même de sa créativité. La photographie contemporaine japonaise transforme et fixe ces contradictions si vives. Tout en s’appuyant sur quelques grandes figures historiques (Hosoe, Ueda, Ishimoto, Hiro, Fukase, Moriyama) si décisives dans la formation des générations actuelles, ce numéro a été une prise directe avec le Japon contemporain à travers ses jeunes photographes et la diversité réjouissante de leurs préoccupations. Nous révélant leurs incomparables fantaisies libérées de tous carcans culturels. Hiromix, Yoichi Nagano, Mika Ninagawa : leurs images nous ont initiés à un nouveau code esthétique.
L’Insensé spécial Pays-Bas (2002)
Un numéro sous forme d’abécédaire : de Koos Breukel qui photographie les blessures humaines à Anton Corbijn qui décale les peoples, de Maurice Scheltens qui ré-invente la nature morte hollandaise à Marcel van der Vlugt qui lui donne un visage. Y ont figurés également des élèves de La Rietveldt, la grande école de la photographie néerlandaise avec les portraits de Rineke Dijkstra ou avec les corps sublimement laiteux de Carla van de Putelaar. Un opus qui a défriché avec gourmandise un territoire photographique dont l’inventivité s’est très vite imposée sur la scène internationale… Un autre âge d’or de l’art Hollandais.
