« L’histoire au Hunan, c’est… la seule chose que j’ai faite en Chine qui valait le coup. Autrement, je pense que j’étais juste dans une réaction exacerbée à la guerre. Il n’y avait rien à faire, et donc je ne faisais rien, à part boire et faire la fête, comme tout le monde.
Après la reddition du Japon en 1945, j’étais perdu… complètement perdu. Robert Capa m’avait dit : « Qu’est-ce que tu vas faire, George, quand la guerre sera finie ? La seule chose que tu sais faire, c’est photographe de guerre. » Il ne voulait pas être méchant, il ne faisait qu’énoncer une réalité, et ça m’a bouleversé. Cela m’a obsédé. Je n’avais jamais travaillé pour un quotidien. Je n’avais jamais été journaliste – je travaillais dans une ferme avant la guerre. J’avais trait des vaches nuit et jour pendant deux ans. »
Georges Silk
(Interview du 21 Mai 1993. Extrait de: John Loengard, LIFE Photographes: What They Saw, Boston, A Bullfinch Press Book, 1998)
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