Qu’advient-il des corps des migrants décédés ? Quand ils sont identifiés et quand ils ne le sont pas ? En 2011, un jeune migrant rencontré par Max Hirzel au Mali et lui dit : « Dans le désert, j‘ai vu une tombe, c’était une fille de Douala, et je me suis demandé si ses parents savaient que leur enfant était là ».
D’un côté de la Méditerranée, en Italie, des scientifiques travaillent à redonner une identité aux morts. De l’autre, au Sénégal, des familles sans nouvelles de leurs proches sont dans l’impossibilité de faire leurs deuils.
Un chalutier bleu, dans lequel plus de 800 migrants ont péri le 18 avril 2015 en Méditerrannée, est arrivé sur la base militaire de l’Otan à Mellili, en Sicile. 675 cadavres de migrants doivent être identifiés par la légiste Cristian Cattaneo et son équipe de l’Institut Labanof. L’Italie de Matteo Renzi, alors premier ministre, décide de remonter les corps et de rendre leur identité.
Max Hirzel est diplômé en photographie à l’Institut Européen du Design de Milan en 1990. Après trois ans en tant que photographe publicitaire, en 1993 il quitte la photographie professionnelle; il vit et travaille en Afrique du Nord, Moyen-Orient, Inde, Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Depuis 2010, il reprend ses boîtiers en tant que photojournaliste; en 2011, il réalise des reportages au Mali et au Sénégal, puis en Tunisie pour les élections d’Octobre. En 2012, il réalise avec Marida Augusto le documentaire vidéo «Au centre» sur la gestion italienne de l’accueil des réfugiés de le guerre libyenne, remportant le prix pour la photographie au So.Docu. (Social Documentaire) Film Festival. Depuis 2013, il est à l’agence photo Haytham Pictures, distribuée par l’agence Rea et pendant ces dernières années il réalise reportages en Inde, Palestine, Brésil, Italie.
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Vernissage le 6 février à 18 h. Projection des coups de coeurs de nos jury 2018
Gobelins – L’école de l’image
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