Selon l’estimation du Erotik Gewerbe Deutschland (également connu sous le nom de UEGD,l’Association allemande des employeurs des companies érotiques),il y a aujourd’hui en Allemagne environ trois mille à trois mille cinq cent maisons closes;les syndicats estiment quant à eux que la prostitution produit un revenu annuel d’environ vingt milliards d’euros.
En 2001, le Bundestag (Parlement) a approuvé une législation qui a fait de l’Allemagne le marché le plus important de prostitution “protégée par la loi” dans l’Union Européenne (EU). Son but était de protéger les travailleuses du sexe en leur donnant accès à des prestations d’assurance maladie, de chômage, et de retraite pour contrer l’exploitation sexuelle, le traffic des êtres humains et les autres activités criminelles liées à la pratique de la profession dans un contexte d’illégalité.
Aujourd’hui, plus de dix ans plus tard, les professions du sexe sont redevenues un sujet de discussion dans une rhétorique nationale selon laquelle les travailleuses du sexe ressentent le besoin de défendre tous ces droits contre des intentions plus répressives, dans un pays qui est devenu une des destinations préférées de celles qu’on appelle les migrantes du sexe: des prestataires de services de tous pays qu’attire l’idée de pratiquer une profession reconnue et protégée dans un domaine vaste et complexe qui inclut les interprètes de porno, les acteurs de webcam, les masseuses Tantra et les dominatrices.
La nécessité de comprendre cette question a son origine dans une recherche en profondeur dans les archives des plus grandes agences de photo: la majorité des photos des travailleuses du sexe les piège dans une iconographie ambigüe et les impose à une imagination collective qui relève davantage de stéréotypes que de personnes véritables jouant un rôle parmi les autres dans la société allemande.
Ce projet consiste à construire une documentation non stigmatisée des nombreuses professionnelles différentes faisant partie des “Travailleuses du sexe”, par le biais de portraits qui décrivent leur vie quotidienne dans leur lieu de vie comme dans leur lieu de travail.
http://www.lorenzomaccotta.com