À la fin des années 1970, L’hebdomadaire The Village Voice a envoyé le photographe Bill Bernstein à la boîte de nuit new-yorkaise Studio54. L’occasion était un dîner de remise de prix pour la mère du président, Lillian Carter, mais comme la cérémonie tirait à sa fin, les habitués ont fait leur entrée. Bernstein a vite acheté dix rouleaux de film à un autre photographe et il est resté toute la nuit.
Disco: The Bill Bernstein Photographs permet au spectateur d’explorer tous les aspects de la vie nocturne de la fin des années 1970 à New York. Bernstein a été témoin direct des derniers jours de la scène disco à New York. Il a photographié les habitués du studio 54, du Paradise Garage, du Mudd Club, de Hurrah et de GG’s Barnum Room. Même si c’étaient les photos de Bianca Jagger et Andy Warhol qui faisaient la une, Bernstein a aussi capté les vrais visages du disco, la foule authentique et égalitaire qui a vécu la scène. Contenant de nombreuses photographies inédites, ce volume étonnant célèbre le cœur du mouvement disco.
La chanteuse de Labelle Nona Hendryx, qui a écrit l’introduction du livre, observe : “Tous les artistes ou amis qui arrivaient en ville voulaient aller au Studio54. Peu importait qu’ils soient hétéros ou gays, jeunes ou vieux, noirs ou blancs. Qui étaient ces noctambules…? C’était les Poseurs. Les Voyeurs. Les Poseurs regardant d’autres Poseurs regardant les Voyeurs, regardant les Danseurs, se regardant. »
Plutôt que par les célébrités, l’œil de Bernstein a été attiré par ceux qui vivaient pour la nuit, les hommes et les femmes inconnus que transformait la lumière trouble des boîtes. Comme James Hillard de Horse Meat Disco l’écrit dans l’avant-propos du livre : “Ces photos captent l’essence même de ce que c’était d’aller en boîte, ce que c’est, et ce que cela devrait être. Elles décrivent la vraie démocratie de la piste de danse où n’importe qui pouvait être star s’il avait l’attitude et le style … Les images de ce livre sont les documents d’une époque passionnante et créative, non seulement dans le domaine de la musique, mais aussi dans celui de l’histoire socio-politique et de l’histoire de la mode.”
Pendant cette période de libération gay, de droits des femmes et d’égalité raciale, la piste de danse a transcendé le sexe, l’âge et le statut. Alors que les Disco Bats glissaient sur plafond à Barnum’s, les types en costumes de Wall Street faisaient la fête au-dessous avec des transgenres. Manhattan était l’épicentre du disco, et Bill Bernstein a su photographier tout cela.
Disco, The Bill Bernstein Photographs
Publié par Reel Art Press
40 euros