Madame Grès (1903-1993). Maître de la couture vu par ses pairs comme le génie tutélaire de la profession, Madame Grès ne cessa de répéter tout au long de sa vie : « Je voulais être sculpteur. Pour moi, c’est la même chose de travailler le tissu ou la pierre ».
Sa quête lui fit parcourir le monde antique mais aussi l’Afrique du Nord, l’Inde… Un voyage de 50 ans qui va de la statuaire hellénistique au minimalisme intransigeant, dont elle est le précurseur au sein de l’univers de la mode.
L’exposition Madame Grès, la couture à l’œuvre réserve une place de choix aux pièces les plus emblématiques de la griffe : les robes du soir – des drapés qui, en 1976, lui valurent un Dé d’or. Créées depuis les années 30 jusque dans les années 80, toujours en jersey, souvent ivoire ou gris perle, ces robes sculpturales traversent le temps sans pâlir – photographiées par Eugène Rubin, Arik Nepo, Boris Lipnitzki, Henry Clarke, Willy Maywald, elles sont largement publiées dans les magazines féminins. Quant aux pièces de jour : robes et manteaux des années 50, modèles épurés réalisés en lainage double face des années 60 et 70, elles restent une référence pour les couturiers et les créateurs d’aujourd’hui. Madame Grès est au-delà des modes.
Jusqu’au 24 juillet
Musée Bourdelle
16, rue Antoine Bourdelle
75015 Paris