Cet ouvrage du photographe britannique David Bailey dresse le portrait des paysages et des habitants des Naga Hills, massif mystique et boisé de l’Himalaya séparant l’Inde et le Myanmar (Birmanie), foyer des tribus Naga, qui signifie en birman « les oreilles percées ». David Bailey souhaitait visiter les Naga Hills depuis sa jeunesse, mais leur accès étant resté restreint en raison de la guerre et de divers troubles, c’est seulement en 2012 que son rêve a pu devenir réalité.
Son projet de départ était d’immortaliser les derniers chasseurs de têtes de la région, mais comme à son habitude, il a préféré improviser lorsque les choses ont commencé à se dérouler autrement que selon ses plans : il se souvient notamment avoir dû se frayer un chemin sur un terrain difficile (se retrouvant parfois contraint de marcher à côté du 4×4), perdu pendant des heures, avant d’être découvert par des hommes armés qui lui indiquèrent une fête dans un poste de garde, où il entreprit de danser toute la nuit en compagnie des soldats… Cet ouvrage est le dernier de David Bailey qui montre sa fascination pour l’Inde, le précédent étant Dehli Dilemma, en 2012. Il n’est toutefois assurément pas le dernier, puisque selon les termes mêmes de Bailey, « l’Inde semble infinie ».
« Pourquoi d’abord les Naga Hills ? Où se situe cette terre de mystère ? » demande le photographe. « Dans mon imagination avant tout. Aucune de mes connaissances n’y était allée (…) J’ai peut-être lu des textes sur cette région pendant mes deux années de service militaire en Malaisie péninsulaire et à Singapour ? On ne trouve dans l’Himalaya ni les pyramides d’Egypte, ni la cité cachée de Shangri-La. Le plus probable, c’est que j’ai découvert cette région en lisant les textes de Rudyard Kipling. »
David Bailey, Bailey’s Naga Hills
Publié par Steidl
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