Laly Picon, entrée à l’EFET avec un appareil photo, en sort diplômée en 2015 avec l’envie de voir plus loin. Habituée au portrait et au travail en studio, elle questionne de série en série la construction des images. Après s’être amusée des codes des magazines dits lifestyle, elle cherche aujourd’hui une autre manière de vivre la photographie. Sensible, elle garde le souvenir de ceux qu’elle portraiture et nous laisse leurs images pour éveiller les consciences.
Pourquoi photographier ?
Pour moi, photographier, c’est créer.
Votre principale qualité ?
Sans doute mes capacités d’adaptation et le sens de l’humour.
Pourquoi n’y a-t-il pas de noir et blanc dans votre travail ?
Sur les séries présentées, je trouvais qu’il y avait plus de matières à exploiter la couleur, une palette émotionnelle plus large.
Quel est le rôle d’un photographe ?
Le photographe montre des choses, raconte une histoire. La photographie ne changera pas le monde, mais elle peut aider à “regarder les choses en face”, à poser les bonnes questions. Je pense qu’un artiste a cette responsabilité là.
Qu’aimeriez-vous ou qu’auriez-vous aimé photographier ?
Les émeutes à Baltimore (2015).
Pourquoi vos villes ou vos espaces sociaux sont toujours vides ?
Peut-être parce qu’avec les portraits, ce qui m’intéresse, c’est mon rapport avec l’individu et dans la pratique de la photographie de lieux, c’est le rapport à l’espace.
La rencontre que vous attendez ?
Je suis ouverte aux rencontres de manière générale. Je crois aux échanges entre artistes, on a toujours beaucoup à apprendre de l’autre.
Votre photographe (et photographie préférée) ?
S’il n’en restait qu’un… Je crois que la première photo qui m’a impressionnée est de Georges Rousse. Un cercle rouge qui se détache sur une architecture, un bâtiment moderne entre la ville et la décharge. La couleur détonne, cette forme géométrique a quelque chose d’hypnotique.