2019 et nos corps sont encore politiques.
Le 21ème siècle traine toujours les mêmes injonctions de beauté du siècle dernier, celles de cette femme jeune, blanche, mince, éthérée et hétéro. La beauté, le premier capital mercantile de la femme, le passeport pour un mariage heureux, la réussite professionnelle et la reconnaissance sociale. Le bombardement d’images photoshoppées à l’infini auxquelles nous sommes exposé.e.s aliène aujourd’hui femmes et hommes par une recherche constante d’un idéal de beauté claustrophobique, n’amenant que frustration et haine de soi. Une population aveuglée, affamée par ses régimes, qui devient terriblement manipulable etobéissante.
Refuser la norme, c’est choisir, tant depuis la vulnérabilité que l’enthousiasme, d’être incorruptible, fidèle à soi même, intègre, punk face à un système capitaliste qui engendre des enfants monstrueux d’uniformité et de consumérisme, tous issus du même moule patriarcal postcolonial.
Pour l’artiste, avoir refusé la norme, chéri et désiré des corps de tous les âges, tailles, genres et couleurs, c’est déconstruire des standards de beauté, c’est entamer une quête d’honnêteté, d’empowerment, d’acceptation et de confiance en soi, c’est recueillir leur parole et porter un regard tendre sur ses pairs.
Ces corps incorruptibles sont une célébration de la diversité, l’improbabilité, l’ambiguïté, l’androgynie et la non-binarité.
Les corps incorruptibles sont une déclaration d’amour féministe, queer et antiraciste.
Emilie Hallard (1979, France) vit et travaille à Barcelone, Espagne.
Emilie a d’abord travaillé sous forme de journal intime, dans un dialogue intime et sensuel centré sur la vie nocturne et les personnes peuplant ces univers avant de passer à une écriture plus frontale et une approche politique. Aujourd’hui, elle s’intéresse à la lutte féministe antiraciste, à la vulnérabilité, à l’identité de genre, au corps et ses représentations. Elle a également débuté une étude sur les paysages arides.
Elle a participé à différentes expositions de groupe et festivals de photographie en France, en Espagne, en Tunisie et en Suisse. Son travail a été publié à plusieurs occasions dans des
webzines spécialisés. Sa passion pour la photographie l’a amenée au commissariat d’exposition et à l’édition (Maria Inc.). Elle a travaillé comme interprète pour les Rencontres d’Arles ou comme assistante du photographe Antoine d’Agata ou encore à la galerie Michèle Chomette.
Emilie fait aujourd’hui partie du collectif féministe mixte espagnol No Sin Fotógrafas.
Son dernier livre Les corps incorruptibles vient de paraître aux éditions Maria Inc.
www.instagram.com/emilie.hallard/
Les Corps Incorruptibles d’Emilie Hallard
Textes de Judith Butler, Antonio Centeno, Virginie Despentes, Jean Kilbourne, Daria Marx, Erin McKean, Elvira Swartch Lorenzo, Nicole Seck et Julie Rambal.
Pdf des traductions espagnoles et françaises à télécharger sur mariaincorporated.com
1ère édition limitée de 500 exemplaires Couverture souple noir et blanc et sticker
120 pages, impression couleur offset, 23 x 29,5 cm. Papiers Creative Sand et Coral Book
Design : Silvia Renda / Radial Radiant Retouche numérique : Rémy Moulin
Traduction et corrections : Kali Sudhra et Claude Lemaire Photogravure et impression : Nova Era
Prix de vente : 35 euros TTC
