« Cher Thierry,
Je constate que la chaleur ne t’a pas fait ramollir le cerveau ! Ta chronique d’aujourd’hui est un 14 juillet en fanfare, vraiment excellente dans le fond et dans la forme, brillante, merci et bravo, tu sais que je partage 99% de ces idées (pas 100%, il faut toujours laisser la possibilité du parfait, qui de toute façon est une illusion). »
Michel CRESP
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« Cher Thierry,
Encore une chronique en feu contre les artifices. Merci.
Cela pourrait aussi vous plaire:
Sony International Awards:
« I am delighted to tell you that your image “Plastic (2)” has been shortlisted in the Still Life Category of the Open Competition at the 2020 Sony World Photography Awards. It has been selected from 193278 images entered from 194 territories and countries – an incredible achievement. »………. « I am sorry to hear that it dates of November 2018, but the pictures need to be taken in 2019. Thank you for your participation, it was a good image indeed. »
Tu imagines devoir visionner autant d’images et plus…. Qui fait cela, algorithmes, humains, mouches ? Voilà une belle enquête à mener… »
Michel MONTEAUX
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« Qu’il est bon de voir que je ne suis pas la seule à me rebeller !
Je vous avouerai lutter comme une « Don Quichotte » contre l’IA, par exemple, contre d’autres moulins à vent que vous citez dans vos chroniques.
S’approprier le travail de l’autre pour devenir un soi-disant artiste, ne pas respecter l’autre, ne pas se respecter soi-même, ne pas respecter le travail, la recherche, l’effort intellectuel, émotionnel, fourni quand on se penche avec honnêteté et profondeur sur ses outils, sur son ouvrage. En oublier le plaisir de le voir grandir pour cette « immédiateté » égotiste.
A quand une grossesse instantanée ? Pas besoin de 9 mois.
L’insoutenable légèreté de l’être…Et Kundera nous a quittés. »
Caroline FLORNOY
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« Bonjour Monsieur Maindrault,
Un grand bravo pour votre chronique du jour dans l’Œil de la Photographie qui est pleine de lucidité !
Je désespérais de lire un jour ce que vous décrivez si judicieusement…
Merci et bonne période estivale. »
Didier PILON
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« Cher Thierry.
Je suis 200 % d’accord, pas 100 %, avec votre opinion. Je suis sur aucun réseau social ni personnellement ni comme photographe depuis 43 ans. Cependant, puisque vous affirmez que nous sommes tous narcissiques (ce qui est vrai), en tant que photographe, je viens de réaliser et de payer moi-même une rétrospective de mes photographies en noir et blanc réunies dans un livre Blurb de 226 pages intitulé : De l’argentique au numérique – Personnages connus et inconnus. J’ai donc eu l’occasion de transpirer un peu avec plus de 1000 heures de travail pour ce faire, incluant la sélection de 219 portraits et la rédaction des textes. De plus, pour vous prouver mon propre narcissisme, j’ai organisé et payé moi-même ma propre exposition du même titre dans un théâtre de renom à Québec sur deux étages à l’automne 2019. J’ai jugé que mes oeuvres en valait la peine et je me suis moi-même récompensé de les avoir réalisées.
Pourquoi tout cela ? Au-delà du narcissisme qui m’habite, je dois vous confier que je suis écœuré de la notion d’artistes émergents et/ou en résidences qui n’ont souvent pas plus de talent en photo qu’un cellulaire en vacances. On les traite aux petits oignons, on les gâte avec des locaux et du matériel haut de gamme gratuit et j’en passe. En plus, parce qu’ils sont dans cette gamique, nous sommes tous tenus de trouver leurs oeuvres d’une beauté et d’une originalité renversantes, ce qui est très rarement le cas ??? Un jour ou l’autre, ils devront probablement retourner dans la jungle de l’art et, dans ces conditions, leur survie n’est pas assurée.
Tous les autres avec leur équipement super et leurs vitrines numériques sans discernement vont sombrer dans l’oubie et l’anonymat comme un milliard de grains de sable sur la plage.
Les vieux photographes comme moi, peu importe leur talent, sont probablement victimes de l’âgisme de la part des musées, des galeries photos, des magazines, etc, indépendamment de leur talent et de la qualité de leurs oeuvres. On dirait qu’il y a un clivage entre le photographe dit artiste et celui qui en a fait son gagne-pain. Pour moi, un bon photographe est un bon photographe et ce sont ses images qui en témoignent.
Ce qui pourrait sembler de la jalousie de ma part n’est en réalité qu’un constat qui est partagé avec d’autres photographes.
Je vous quitte sur une de mes citations dans mon livre photo :
Il est triste de constater que plus la photographie est accessible avec les cellulaires, moins elle est soignée, et plus elle se multiplie à outrance et perd de sa valeur. Si bien, qu’autrefois, une Image valait mille mots, alors qu’aujourd’hui, milles images sur les réseaux sociaux, on peine à valoir un seul mot.
Je vous souhaite un bel été. »
Gilles SAVARD
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« Cher M. Maindrault,
MERCI, mille fois, pour votre excellent article du 14 juillet 2023, qui commence par « Respect ». Vous y allez d’une réflexion très juste de cette réalité centriste et ma foi narcissique qui ronge notre société. Qui ronge aussi ce merveilleux monde de la photographie. Que c’est triste tout cela.
Avant-hier, j’assistais à une présentation, un montage audio-visuel en 3D, sur les impressionnistes : un navet des plus décevants, un mélange de tout et rien truffé d’erreurs de débutants. Ouf… je suis sorti abasourdi. Hier, c’était un spectacle d’une chanteuse américaine : re-ouf… 99% du temps, les écrans géants visaient son visage, elle, elle, elle… On emprunte ici, je suis du Québec, une expression anglaise : MMI, qui signifie « Me, Myself and I ». Non mais quel monde.
Merci donc et au plaisir de vous relire lors d’une prochaine réflexion qui mérite d’être lue. »
René Masson.