Avec ses 4,5 millions d’usagers par jour, le métro parisien est le plus dense au monde ! Véritable ville sous la ville, c’est le théâtre de nombreux projets culturels ; aujourd’hui c’est la photographie qui est mise à l’honneur avec une exposition à la station de la Gare Montparnasse. Jusqu’au 14 juin, les photographies de Franck Vogel recouvrent les murs du long trottoir roulant reliant la Gare SNCF aux lignes 4 et 12 de la RATP. Le Photographe et l’écrivain Irène Frain vous présentent l’exposition Les Bishnoïs, à la rencontre d’un peuple méconnu , l’occasion pour les nombreux voyageurs de quitter la morosité des couloirs du métro de la capitale pour partir à la découverte d’un peuple étonnant au cœur du Rajasthan. Le public, transformé en explorateur le temps d’un instant, est saisi par des images gigantesques de plus de 5 mètres de hauteur sur une longueur de 135 mètres.
Bishnoï, signifie 29 en hindi. Cette communauté, créée par Jambeshwar Bhagavan, est née au XVème siècle. Ils vivent selon 29 commandements, avec une forte conscience écologique, se caractérisent par leur végétarisme, leur pacifisme, et par le respect qu’ils ont envers toute forme de vie : ils protègent particulièrement les arbres et les animaux. Ce reportage sur les Bishnoïs a été publié publié à travers le monde et notamment dans le numéro spécial 30 ans de Geo.
Dès le mois de juillet, une seconde exposition de Franck Vogel investira la station RER Luxembourg pour un nouveau voyage au sein du peuple Bishnoï.
“Au départ, je pensais que cette communauté de premiers écolos n’était qu’un simple « attrape touriste», mais en creusant cela s’est révélé faux. Derrière les façades, il y avait un peuple très préservé qui continue de vivre en totale symbiose avec l’environnement et les animaux sauvages.Grâce à de multiples rencontres, j’ai eu accès à des personnes très influentes dans la communauté, qui m’ont présenté lors d’un festival religieux dans le désert en mars 2007 devant 70 000 Bishnoïs venus prier et honorer leur prophète, Jamboji. Je me suis engagé auprès d’eux à promouvoir leur philosophie environnementale à travers le monde dans des publications, expositions, conférences,…en précisant bien qu’ils ne voulaient pas d’un afflux de touristes. Au départ réticents, ils ont été touchés par mon discours et m’ont finalement ouvert les portes et donné l’autorisation de photographier sur tous les lieux saints. J’ai eu un accès très privilégié et suis le premier étranger réellement accepté par la communauté.” Franck Vogel.
Le photographe a réalisé un documentaire de 52 minutes qui sera diffusé le 11 juin à 18h sur France 5. A partir du 22 avril
Ericka Weidmann