Romin Favre : Traduire l’imaginaire
Diplômé en design graphique de L’Ecole Intuit Lab Paris, Romin Favre s’oriente rapidement vers l’univers de la mode et la direction artistique. C’est alors qu’il rencontre les dirigeants de Diesel et travaillera pour la marque en tant que directeur artistique. Une expérience qui lui permet de façonner des images aux standards très sophistiqués. Il peut y mélanger typographie et photographies, déconstruit des images, travaille en permanence sur de nouveaux projets et voyager aux quatre coins du monde pendant plus de 3 ans.
Ses expériences de direction artistique, le mène principalement vers le luxe, la mode, la beauté et la musique. S’il prend beaucoup de plaisir dans son travail, Romin est avant tout un homme de challenges, il décide ainsi de franchir un nouveau cap et de s’atteler plus sérieusement à la photographie. Très à l’écoute de ce qui l’entoure et inspiré par ses souvenirs d’enfance, ses images sont généralement minutieusement composées, créatives, artistiques et très colorées, ce qui ne manque pas de séduire bon nombre de marques telles : Minuty, Shisheido, Chanel, YSL, etc… mais également des magazines comme Les Echos, Le Point, Cosmopolitan, Madame Figaro et bien d’autres.
Au fil des ans, Romin a continué à affiner son approche, s’efforçant de simplifier ses photographies tout en conservant leur créativité inhérente. En outre, il s’est aventuré dans le monde de la réalisation de films, donnant habilement vie à ses images par le mouvement.
Website : www.shotview.com/artists/rominfavre
Instagram : rominfavre
Votre premier déclic photographique ?
Romin Favre : Helmut Newton, le livre Sumo était chez ma mère quand j’étais enfant.
L’homme ou la femme d’image qui a pu vous inspirer ?
Romin Favre : Alphonse Mucha et Tamara de Lempicka.. J’ai toujours trouvé que le peinture permettait de voir au-delà de l’image.
L’image que vous n’avez pas encore réalisée et que vous aimeriez réaliser ?
Romin Favre : Un nu. Sur une montagne certainement. En plein soleil.
Celle qui vous a le plus ému ?
Romin Favre : Elle est encore à venir.
Celle qui vous a mis en colère ?
Romin Favre : Celle que je n’ai pas encore faite ?
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Romin Favre : Celle d’un grain de peau.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Romin Favre : La naissance d’un viaduc entre la France et la Suisse à côté de chez ma mère, j’avais un appareil offert par ma grand-mère et j’ai photographié toutes les étapes du même point de vue.
L’image qui vous obsède ?
Romin Favre : Les polaroids de Guy Bourdin.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Romin Favre : Une œuvre de Jean-Michel Basquiat ou les « bas-reliefs » de Ronan Bouroullec.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Romin Favre : Être vivant à l’exact endroit où l’on est, vibrer du monde entier.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Romin Favre : L’instant de l’inattendu, l’accident.
La personne que vous aimeriez photographier si vous en aviez l’opportunité ?
Romin Favre : MIA.
Le/la photographe par qui vous aimeriez ou auriez aimé vous faire « tirer le portrait » ?
Romin Favre : Nadav Kander.
Un livre de photos indispensable ?
Romin Favre : William Eggleston’s guide, Guy Bourdin, Helmut Newton, le scrapbook de Cartier-Bresson,
L’appareil photo de votre enfance ?
Romin Favre : Un kodak Instamatic 133.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Romin Favre : Un Canon 5DSR en numérique, un Leica Minilux et un Mamiya ZE-2.
Votre drogue préférée ?
Romin Favre : Elle a varié au cours du temps… l’adrénaline ?
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Romin Favre : La montagne, la neige, le désert blanc.
Quelle est votre propre relation avec l’image ?
Romin Favre : Elle est partout.
Que voyez-vous lorsque vous apercevez votre reflet dans un miroir ?
Romin Favre : L’épreuve de tant de temps.
Votre plus grande qualité ?
Romin Favre : Ma franchise, parfois trop.
Votre dernière folie ?
Romin Favre : Une toile pastel en Silicone.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Romin Favre : Simone Veil.
Si vous n’aviez pas été photographe ?
Romin Favre : Sommelier, snowboarder, restaurateur, DJ dans le désordre
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Romin Favre : Probablement le shooting que j’ai réalisé en dansant.
Quelles différences entre photographie et photographie d’art ?
Romin Favre : La liberté de l’artiste, il travaille pour lui, avec lui et contre lui-même.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Romin Favre : Le Japon sans aucun doute.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Romin Favre : La forêt, libre et autonome.
Votre plus grand regret ?
Romin Favre : Que les hommes n’écoutent plus la nature.
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, TikTok ou twitter et pourquoi ?
Romin Favre : Instagram, des humeurs, des instants éphémeres et des photos qui restent… ou pas.
Couleur ou N&B ?
Romin Favre : Beaucoup de couleur.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Romin Favre : Rien n’est plus beau que la lumière du soleil.
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Romin Favre : New York ?
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Romin Favre : Je ferais un pola de lui fumant une cigarette entre deux photos.
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Romin Favre : Mes proches, Spike Jonze, Dr. Dre, MIA, Simone Tondo, Bruno Verjus, Nicolas Winding Refn, Willem Dafoe, Mads Mikkelsen.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Romin Favre : Une allumette qui se consume
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Romin Favre : La bienveillance, une générosité dépourvue d’attentes en retour… Cela fait beaucoup de bien de faire du bien.
Si vous deviez tout recommencer ?
Romin Favre : Je planterais plus d’arbres fruitiers
Le mot de la fin ?
Romin Favre : Vous voulez un verre de Pouilly Fuissé ?