Maryam Mahdavi : L’Image comme reflet de l’imaginaire.
Architecte d’intérieur, styliste, designer et scénographe, Maryam Mahdavi se définit comme une habilleuse de maisons. Pleine de paradoxes, elle aime le politiquement incorrect et tout ce qui est fantasque. Son univers est souvent coloré, et elle ose les mélanges donnant une identité et une vraie signature à ses réalisations. Elle aime l’insouciance de la provocation et du paraitre beau, et s’inspire souvent des univers underground façon Studio 54 et Château Marmont… temples du glamour qui ont vu défiler les plus grands artistes parmi lesquels : Andy Warhol, Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, mais également les photographes Bill Bernstein, Helmut Newton, David LaChapelle, Rose Hartman et bien d’autres. Un brin provocante, elle aime aussi travailler la laideur et tout ce qui n’est pas évident. En bref, elle n’a peur de rien.
C’est à l’occasion de sa collection capsule « La cerise sur le Gâteau » avec Yoxeone, qu’elle s’est prêtée au jeu de notre Questionnaire.
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L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Maryam Mahdavi : Ils sont nombreux et ce pour des raisons différentes. Dans le désordre et de manière non exhaustive je citerais : Peter Lindbergh, Terry Richardson, Robert Mapplethorpe, Cindy Sherman, Irving Penn, Annie Leibovitz…
L’image que vous auriez aimé faire ?
Maryam Mahdavi : Il y en a trop pour les énumérer ici… et puis je risquerais d’en oublier !
Celle qui vous a le plus émue ou mise en colère ?
Maryam Mahdavi : Je suis souvent attirée par les photographes qui immortalisent l’instant et l’émotion (qui peut aussi être de la colère en fonction du sujet traité), que ce soit dans la laideur ou dans la beauté, qu’elle soit figée ou non.
Selon vous, la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Maryam Mahdavi : Tout comme dans mon métier d’architecte, le photographe se doit d’être à l’écoute de lui-même et de ses émotions afin de retranscrire et de raconter aux mieux les choses.
Qu’est ce que pour vous la perfection en terme d’image ?
Maryam Mahdavi : Pour moi la perfection n’existe pas. Tout est une question de sensibilité, de perspective et de point de vue. Un phénomène nous apparaît sous une forme ou une autre en fonction de notre émotion à un instant donné. La Réalité versus la photo c’est comme le jeu de la vérité, qui a raison et qui a tord.
Si vous étiez photographe, quelle est la personne que vous aimeriez photographier ?
Maryam Mahdavi : Vaste question… Peut-être Blanche Neige et les 7 Nains ou encore la Belle et la Bête… Vous l’aurez compris, j’aime les univers fantasmagoriques.
Un livre photos indispensable ?
Maryam Mahdavi : Le livre indispensable pour moi, « Cecil Beaton, 20th Century Icons ». Il était non seulement le photographe de Mode et le portraitiste que nous connaissons tous, mais également scénographe, illustrateur et photographe de guerre !! C’était un observateur de vie, un concepteur de costumes de cinéma, un « voyeuriste » de toute une époque. Bref Cécil Beaton c’est pour moi la Transmission !!
L’appareil photo de vos jeunes années ?
Maryam Mahdavi : Un appareil photo instantané !! Ces photos qui glissent juste après avoir pousser sur le bouton. Magique et ludique comme devrait être notre émotion devant cette grande scène qu’est la vie !!! Simplicité et Vérité enfantine !!
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Maryam Mahdavi : Mon Iphone, what else ?
Votre drogue préférée ?
Maryam Madhavi : Observer. Je suis par instant une vraie concierge.
La meilleure façon de se déconnecter pour vous ?
Maryam Mahdavi : Je déconnecte en courant tous les jours, en écoutant la nature également, car en l’observant mon oeil se nourrit de beauté !
Votre plus grande qualité ?
Maryam Mahdavi : Je dirais l’écoute, – j’aurais pu être psy dans une autre vie (rires)-. Souvent, j’aimerais comprendre moins vite les choses car ma rapidité de compréhension est quelques fois très fatigante, autant pour moi que pour les autres.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Maryam Mahdavi : Celle d’un Pass Sanitaire/test Covid.
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Maryam Mahdavi : N’importe quel métier administratif.
Quels sont pour vous les ponts entre photographie et design ?
Maryam Mahdavi : La photo et le design sont intimement liés selon moi. Le design est le résultat d’une forme que l’on photographie dans notre imaginaire et inversement. Mais au final, tout n’est qu’illusion !
Votre plus grande extravagance en tant que designer ?
Maryam Mahdavi : Faire mon métier avec toujours autant de passion et de douces folies. Provoquer, avancer avec encore et encore la même règle d’or, c’est à dire « Aucune règle !!! » Aller au bout des choses sans aucun regret !
Ce que vous souhaitez partager à travers vos créations ?
Maryam Mahdavi : De la passion, un peu de folie et surtout du bien être.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Maryam Mahdavi : L’Afrique Noire pour ses mystères et ses couleurs passions !!
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Maryam Mahdavi : Paris.
Votre plus grand regret ?
Maryam Mahdavi : Je n’en ai aucun. D’ailleurs, mon conseil : Ne regrettez jamais rien de ce que vous faites.
Facebook, Instagram, Tik Tok ou Snapchat ?
Maryam Mahdavi : Insta !!! Of course !
Couleur ou N&B ?
Maryam Mahdavi : Couleur encore et toujours.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Maryam Mahdavi : J’adore la lumière artificielle. Elle est pour moi comme une arme (inoffensive bien sur !) avec laquelle on peut jouer, créer des ambiances, un peu comme au théâtre et au cinéma.
La ville la plus photogénique ?
Maryam Mahdavi : Paris évidemment. Elle est féminine et addictive.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Maryam Mahdavi : Si Dieu existait, je lui demanderai de me laisser tranquille. Quant au selfie, il est à mon sens le drame de notre époque !!
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Maryam Mahdavi : Ce qui manque au monde d’aujourd’hui, c’est la Simplicité.
Et si tout était à refaire ?
Maryam Mahdavi : Same.