Lisa Kristine : Humaniste avant tout.
Née à San Francisco, en Californie enfant, Lisa Kristine passait d’innombrables heures dans la chambre noire avec son oncle, apprenant le processus de développement, et c’est là que son amour pour la photographie s’est révélé… son autre passion étant l’anthropologie. Après avoir été diplômée du Fashion Institute of Design and Merchandising de San Francisco, elle s’est envolée pour l’Europe et ensuite l’Asie où cinq année durant elle a fait un très interessant travail photographique. Collaborant également avec des organisations humanitaires internationales, il lui a été demandé à l’occasion du Forum sur l’état du monde à San Francisco en 1999 puis à New York en 2000, de présenter son travail afin d’inspirer des discussions sur les droits de l’homme, le changement social et la sécurité mondiale.
Ses œuvres ont été vendues aux enchères par Christie’s New York au profit des Nations unies et de Kofi Annan. Elle a également eu l’honneur d’être la seule exposante au Sommet de la paix de Vancouver en 2009, en compagnie de Sa Sainteté le Dalaï Lama, du Révérend Tutu et de lauréats du prix Nobel.
C’est là qu’elle a rencontré Free the Slaves, une organisation internationale, créée pour faire campagne contre la pratique moderne de l’esclavage dans le monde. Effarée et attristée par ce qu’elle découvre grace à cette organisation elle a immédiatement senti qu’elle devait contribuer à sensibiliser les gens à ce problème et, en 2010, elle démarre un travail avec Free the Slaves pour aider à libérer les gens de l’esclavage et à reconstruire leur vie. Une expérience qui lui a permis de produire une série de photographies d’une beauté obsédante réunie dans un livre intitulé Slavery.
Réputée pour être une photographe humanitaire Lisa Kristine s’est spécialisée dans les images de peuples indigènes isolés. Ses images aux couleurs saturées sont à la fois inspirantes et évocatrices, et établissent un lien entre le spectateur et le sujet. Elles mettent en lumière sa connexion à l’humanité, mais aussi la diversité, la beauté et toutes les difficultés du monde dans lequel nous vivons.
Passionnée et intuitive, elle aime qu’une personne se sente à l’aise avec elle, afin qu’elle reste ce qu’elle est même devant un appareil photo. Afin qu’elle puisse photographier une personne il doit y avoir une solide confiance entre elles afin de créer une image émouvante et pas simplement une belle image.
Cela fait plus de 30 ans qu’elle parcoure, découvre le monde et immortalise des communautés qui ne sont souvent pas connues des occidentaux, des cultures et des paysages. Elle a depuis toujours été profondément émue par les personnes de tradition ancienne, vivant près de la terre, et avait ce désir de les rencontrer et de les photographier.
Aujourd’hui encore Lisa ne cesse de parcourir le monde pour promouvoir la dignité humaine en sensibilisant tout un chacun aux causes sociales.
Website : lisakristine.com
Instagram : lisakristinephotography
Votre premier déclic photographique ?
Lisa Kristine : Avec un ami d’enfance lorsque j’étais jeune et que j’ai fait mes premières photos.
L’homme d’images qui vous inspire ?
Lisa Kristine : Sebastião Salgado.
L’image que vous auriez aimé faire ?
Lisa Kristine : Marc Riboud, » la Fille à la fleur « .
Celle qui vous a le plus ému ?
Lisa Kristine : Malcolm Browne, le moine s’immolant, Vietnam.
Et celle qui t’a mise en colère ?
Lisa Kristine : Nick Ut, Terror of War.
Une image clé dans votre panthéon personnel ?
Lisa Kristine : Freedom, Ghana. L’image d’un garçon se baignant dans un puits derrière un refuge où il était réhabilité après avoir été sauvé de l’esclavage des enfants.
La qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Lisa Kristine : Le respect, la ténacité et la sensibilité.
Le secret de l’image parfaite, si elle existe ?
Lisa Kristine : Une image parfaite transcende le langage et touche viscéralement une personne à chaque fois qu’elle est regardée.
La personne que vous rêveriez de photographier ?
Lisa Kristine : Sidharta.
Un livre photo indispensable ?
Lisa Kristine : Inferno, de James Nachtwey.
L’appareil photo de vos débuts ?
Lisa Kristine : Mon premier appareil photo était un Olympus et m’a été offert par ma tante Mary et mon oncle Norman quand j’avais 11 ans.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Lisa Kristine : KB Canham 4×5, Hasselblad, 35.
Votre drogue préférée ?
Lisa Kristine : L’aventure.
La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Lisa Kristine : Faire des randonnées longues et lointaines, ce qui, ironiquement, est le moment où je me sens très connectée.
Votre plus grande qualité ?
Lisa Kristine : La curiosité.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Lisa Kristine : Harriet Tubman… et heureusement, je crois que Biden a commencé à mettre cela en place.
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Lisa Kristine : N’importe quel métier qui se pratique de 9 à 5 heures
Votre plus grande extravagance en tant que photographe ?
Lisa Kristine : Le travail et l’énergie que je mets dans la réalisation d’une image, où que je sois dans le monde.
Les valeurs que vous souhaitez partager à travers vos images ?
Lisa Kristine : La dignité, le respect et la connexion.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Lisa Kristine : Le monde entier… il reste toujours quelque chose à découvrir où que l’on soit.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Lisa Kristine : L’Inde.
Votre plus grand regret ?
Lisa Kristine : Je me débrouille pour ne pas avoir de regrets.
Instagram, Tik Tok ou snapchat ?
Lisa Kristine : Instagram.
Couleur ou N&B ?
Lisa Kristine : Les deux, tellement puissants chacun à leur manière.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Lisa Kristine : Lumière du jour.
La ville la plus photogénique selon vous ?
Lisa Kristine : Les villes anciennes.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Lisa Kristine : Je préférerais de loin réaliser une image du Créateur plutôt que de me voir avec lui.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Lisa Kristine : Celle de la déforestation.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Lisa Kristine : Notre respect collectif et notre harmonie avec la terre, ses ressources et ses habitants.
Et si tout était à refaire ?
Lisa Kristine : Imaginez toutes les possibilités….