Laurent Parienti : Révéler, se connecter, transcender.
Nomade dans l’âme, Laurent Parienti, s’inspire du féminin sacré, de la mer et de ses voyages pour réaliser ses images, toujours révélatrices de son envie d’exploration et de découverte.
Il vit dans un petit village de pêcheurs au bord de la Méditerranée, un endroit isolé et sauvage où il puise son énergie et sa créativité. Il aime révéler l’âme d’un lieu ou d’une personne, et réalise des images en argentique et des films en Super 8. Il travaille depuis quelques années avec une équipe d’ethnologues auprès des MOKEN, un peuple nomade marin vivant au coeur de l’archipel Mergui en Birmanie.
Mais pour l’heure, il a accepté de se poser et de répondre à notre questionnaire.
Website : www.laurentparienti.com
Instagram : @laurent.parienti
Votre premier déclic photographique ?
Laurent Parienti : Tout jeune avec mon père.
L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Laurent Parienti : Vincent Munier « La panthère des neiges » pour sa présence, sa passion, sa façon de contempler, son humilité et sa douce connexion au monde.
L’image que vous auriez aimé faire ?
Laurent Parienti : Le portait de Ché Guevara par Alberto Corda.
Celle qui vous a le plus ému ?
Laurent Parienti : « La jeune fille à la fleur » de Marc Riboud.
Et celle qui vous a mis en colère ?
Laurent Parienti : « L’enfant et le charognard » par Kevin Carter.
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Laurent Parienti : L’horizon sur la mer.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Laurent Parienti : Souvenir de développement argentique avec mon père, l’image apparaît comme par magie.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre d’art que vous rêveriez d’acquérir ?
Laurent Parienti : La naissance de Vénus de Botticelli.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Laurent Parienti : Savoir observer.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Laurent Parienti : Connexion totale, instant de grâce, cadeau des dieux ou la lumière, le sujet et … ce je ne sais quoi qui fait la différence.
La personne que vous aimeriez photographier ?
Laurent Parienti : Mahatma Gandhi s’il était encore en vie.
Le photographe par qui vous aimeriez vous faire tirer le portrait ?
Laurent Parienti : Steve McCurry.
Un livre de photos indispensable ?
Laurent Parienti : Je n’en connais pas d’indispensable, mais j’aime « Tractor Boys » de Martin Bogren.
L’appareil photo de votre enfance ?
Laurent Parienti : Canon AE1.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Laurent Parienti : Fuji X-Pro3 en numérique, Miranda Sensorex II en argentique.
Votre drogue préférée ?
Laurent Parienti : Le chocolat.
La meilleure façon de vous déconnecter ?
Laurent Parienti : Contempler la mer, méditer, réciter des mantras, faire du yoga, nager et je fais cela tous les jours car c’est devenu vital. C’est en fait une connexion qui déconnecte du monde de l’illusion et de l’égo.
Quel est votre rapport personnel à l’image ?
Laurent Parienti : Il est fusionnel, pour moi créer des images c’est révéler, se connecter, transcender.
Votre plus grande qualité ?
Laurent Parienti : Le respect du vivant.
Votre dernière folie ?
Laurent Parienti : Décider de partir en Islande avec un ami après 2 minutes de discussion.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Laurent Parienti : Un arbre de vie.
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Laurent Parienti : Il y en a tellement…
Et si vous n’étiez pas devenu photographe ?
Laurent Parienti : J’aurai aimé être écrivain ou musicien.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Laurent Parienti : Décider de monter une boite de production vidéo avec un ami en quelques minutes après avoir vu une séquence vidéo qu’il rapportait de voyage.
Quelle est, selon vous, la différence entre la photographie et la photographie d’art ?
Laurent Parienti : La photographie est un art mais, c’est la façon de transcender la réalité.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Laurent Parienti : J’ai quasiment fait le tour du monde mais l’Éthiopie m’attire beaucoup.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Laurent Parienti : La petite calanque ou j’habitue au bord de la Méditerranée.
.Votre plus grand regret ?
Laurent Parienti : Ne pas encore avoir rencontré ou reconnu ou su garder une âme soeur, mais qui sait?
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Laurent Parienti : Instagram avec le moins de mots possibles… mais je n’aime pas les réseaux.
Qu’est-ce que le numérique et les smartphones ont enlevé ou apporté à la photographie ?
Laurent Parienti : Le numérique et les réseaux sociaux ont enlevé toute la magie et la préciosité de la photographie, c’est pour cela qu’en dehors de mon travail je me suis remis à la photo argentique et au super8. Ils ont permis à plein de personnes de créer facilement des images mais bien souvent sans réel sens ni conscience.
Couleur ou N&B ?
Laurent Parienti : Couleur avant tout mais j’adore le noir et blanc.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Laurent Parienti : Toujours la lumière naturelle.
Votre cœur balance-t-il plus vers l’argentique ou le numérique ?
Laurent Parienti : L’argentique sans aucun doute.
Quelle est la ville la plus photogénique selon vous ?
Laurent Parienti : Bénarès.
Si Dieu existe, lui demanderiez-vous de poser pour vous ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Laurent Parienti : Certainement pas, selon moi il se cache au fond de nous et se révèle parfois dans un geste, un portrait, une lumière …
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Laurent Parienti : Ma famille, mes amis.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Laurent Parienti : Une fôret en train de bruler.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Laurent Parienti : De la conscience, de la compassion, de l’amour, de la douceur de la joie et un respect profond pour le vivant sous toutes ses formes.
Si vous deviez tout recommencer ?
Laurent Parienti : Je commencerai la photo très jeune.
Un dernier mot ?
Laurent Parienti : La vie est un merveilleux cadeau et la joie, la plus belle et simple façon de lui rendre hommage.
