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Le Questionnaire : Kyriakos Kaziras par Carole Schmitz

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Kyriakos Kaziras : Réflexion sur le monde.

Kyriakos Kaziras est non seulement un photographe, mais également un artiste, un magicien capturant la beauté du monde à travers son objectif. Né de racines grecques, imprégné de la culture française, il incarne la fusion harmonieuse de ces deux mondes. Sa passion pour l’art visuel naît dans le berceau même de la civilisation, éveillée par les récits de ses grands-pères, guides bienveillants dans l’univers de la créativité.

Dès ses premiers pas, la photographie et la peinture deviennent son langage privilégié. Ses yeux scrutent le monde avec la curiosité d’un explorateur, captant les nuances subtiles de la lumière et de l’ombre, les détails fugaces qui échappent à la plupart des regards.

À l’adolescence, un nouveau chapitre s’ouvre alors que sa famille pose ses valises à Genève. C’est là, sur les rives du lac Léman, que Kyriakos apprend à parler français, ajoutant une corde de plus à son arc multiculturel. Puis, tel un migrateur guidé par son instinct, il trouve refuge en France, où les bancs de la Sorbonne deviennent le théâtre de ses explorations littéraires.

Mais c’est sur les terres sauvages de l’Afrique australe que son destin prend une nouvelle dimension. À l’aube de l’âge adulte, il découvre la vastitude du « veld », l’éclat des lumières africaines, et la symphonie animale qui résonne à travers les plaines infinies. Un amour profond naît alors, celui de la terre et de ses habitants les plus fiers et les plus libres.

Dès lors les voyages deviennent son credo, les horizons lointains son inspiration. Des étendues glacées du Grand Nord aux brumes mystiques de la forêt amazonienne, chaque destination est une toile vierge sur laquelle il peint avec la lumière, capturant l’essence même de la vie sauvage.

Son approche de la photographie est empreinte de cette dualité entre l’œil du photographe et la main du peintre. Les appareils deviennent ses pinceaux, les pixels sa palette de couleurs, et chaque cliché une œuvre d’art en soi. Guidé par son instinct et son héritage artistique, il compose des images qui transcendent le simple enregistrement visuel pour devenir des témoignages émouvants de la beauté du monde.

Le passage du statut d’amateur à celui de professionnel est marqué par un moment de révélation au Zimbabwe, où les paysages grandioses et les rencontres magiques lui rappellent la puissance de l’image. Dès lors, sa mission est claire : sensibiliser le monde à la fragilité de notre planète, révéler la beauté qui réside dans chaque recoin de la nature.

Kyriakos Kaziras, le nom résonne comme un appel à l’aventure, une invitation à ouvrir les yeux sur la splendeur du monde qui nous entoure. Dans chaque cliché, il capture l’essence de la vie, offrant au spectateur un voyage au-delà des frontières de l’imaginaire. Car pour lui, la photographie n’est pas seulement un métier, c’est une passion, un art de vivre, un hymne à la beauté éphémère de notre monde en mouvement.

 

Website : www.kaziras.com
Instagram : @kaziras

Votre premier déclic photographique ?
Kyriakos Kaziras : Développer les pellicules, avec mon père, dans le noir de la cuisine avec comme seule lumière une lampe rouge.

L’homme ou la femme d’image qui vous a inspiré ?
Kyriakos Kaziras : Le réalisateur Edgar Reitz avec « Heimat » J’ai découvert son œuvre au milieu des années 80. Pour moi c’est le travail d’une vie. Pendant presque 30 ans il a développé son sujet avec une gestion de la lumière sublime et chaque plan était une photo. Également Kostas Balafas.

L’image que vous auriez aimé prendre ?
Kyriakos Kaziras : Un travail photographique ce n’est pas une image mais une œuvre photographique complète sur un projet, mais si je ne peux prendre qu’une photo c’est celle de « Phryné devant l’Aréopage ».

Celle qui vous a le plus ému ?
Kyriakos Kaziras : La photo de Kevin Carter « Le petit garçon et le Vautour. » Rien que d’y penser j’ai les larmes aux yeux.

Et celle qui vous a mis en colère ?
Kyriakos Kaziras : Toutes celles qui travestissent la réalité dans un but idéologique.

Quelle photo a changé le monde ?
Kyriakos Kaziras : La photographie peut donner des éléments de réflexion sur le monde mais toute seule elle ne le change pas. Il faut un contexte, une histoire. La photo du lieutenant Charles Levy qui montre le champignon nucléaire sur Nagasaki après l’explosion de la deuxième bombe nucléaire au japon a participé à la réécriture de l’histoire du monde.

Et quelle photo a changé votre monde ?
Kyriakos Kaziras : Il y en a deux « Lever de Terre » de William Anders en 1968 En regardant cette minuscule demi sphère bleue, il nous a fait réfléchir sur l’immensité du Cosmos et sur notre propre monde. Tous ceux que nous connaissons que nous aimons vivent dans ces 3 cm… Et celle de Richard Drew en 2001 « L’homme qui tombe » Comment la vie peut basculer d’un moment à un autre.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans une image ?
Kyriakos Kaziras : Le cadrage, j’adore utiliser la double diagonale, ensuite la lumière, la matière, le contraste.

Quelle est la dernière photo que vous avez prise ?
Kyriakos Kaziras : Les portraits de Lorenzo et Massimo Cifonelli dans leurs ateliers.

Une image clé de votre panthéon personnel ?
Kyriakos Kaziras : « Wonderful Dream », La photo d’une girafe et d’un oiseau qui se regardent.

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Kyriakos Kaziras : La photo d’un éléphant que mon grand-père m’a offerte à mes 7 ans.

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Kyriakos Kaziras : Se remettre en question en permanence.

Qu’est-ce qui fait une bonne photo ?
Kyriakos Kaziras : Celle qui nous plonge dans l’image et nous fait ressortir dans un autre monde remplie de rêves et d’émotions.

La personne que vous aimeriez photographier ?
Kyriakos Kaziras : Grace Jones.

Un livre de photos indispensable ?
Kyriakos Kaziras : Il n’y a rien d’indispensable dans la vie.

L’appareil photo de votre enfance ?
Kyriakos Kaziras : Praktica MTL5B.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Kyriakos Kaziras : Canon Eos R5.

Comment choisissez-vous vos projets ?
Kyriakos Kaziras : Je photographie ce que j’aime.

Comment décririez-vous votre processus de création ?
Kyriakos Kaziras : Imagination, Inspiration, Expérimentation, Création et Réalisation.

Un projet à venir qui vous tient à cœur ?
Kyriakos Kaziras : Une nouvelle trilogie sur les ours polaires et leur sombre avenir.

Votre drogue préférée ?
Kyriakos Kaziras : Vin rouge et chocolat.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Kyriakos Kaziras : Écouter un opéra avec mon chat sur les genoux.

Par qui aimeriez-vous ou auriez-vous aimé être photographié ?
Kyriakos Kaziras : Herb Ritts.

Votre dernière folie ?
Kyriakos Kaziras : J’ai recommencé à lire « Être et Temps » de Martin Heidegger avec l’attention de le terminer !

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Kyriakos Kaziras : Il y a quatre ans Louis Pasteur, maintenant celle de Mahatma Gandhi.

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Kyriakos Kaziras
 : Celui de ma femme 😉 Avocate.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Kyriakos Kaziras : Boire un Gyokuro au milieu du Maasai Mara.

Quelle est la question qui vous fait déraper ?
Kyriakos Kaziras : Aucune.

Quelle est la dernière chose que vous avez faite pour la première fois ?
Kyriakos Kaziras : Un soufflé au chocolat.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Kyriakos Kaziras : La tribu Yali de la Nouvelle-Guinée.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Kyriakos Kaziras : Banquise et Savane.

Votre plus grand regret ?
Kyriakos Kaziras : Je n’ai pas de regrets.

En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Kyriakos Kaziras : Aucun. Galerie d’Art dans la vie, La Vraie.

Couleur ou N&B ?
Kyriakos Kaziras : Toutes les couleurs dans les nuances de gris.

Lumière du jour ou lumière studio ?
Kyriakos Kaziras : Les deux sont indissociables.

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Kyriakos Kaziras : Je ne connais pas toutes les villes du monde mais parmi celles visitées mon cœur balance entre New York et Venise.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Kyriakos Kaziras : Ni l’un ni l’autre. Je lui proposerais de discuter autour d’une coupe de Champagne.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Kyriakos Kaziras : J’aurais adoré passer une soirée avec Socrate, Galilée, Augustin d’Hippone, Ibn Sîna connu en occident sous le nom d’Avicenne, Hypatie d’Alexandrie, Winston Churchill et Stephen Fry.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Kyriakos Kaziras : Un jour sans fin.

Selon vous, qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Kyriakos Kaziras : La probité pour permettre un développement raisonné qui profite à tous et l’éducation pour lutter contre les extrémismes et les peurs de tous ordres.

Si vous deviez tout recommencer ?
Kyriakos Kaziras : Les mêmes choses mais en plus ordonnées 😉

Qu’aimeriez-vous que l’on dise de vous ?
Kyriakos Kaziras : Rien, juste regarder mes photos.

La chose que l’on doit absolument savoir vous concernant ?
Kyriakos Kaziras : Je vois toujours le verre à moitié plein.

Un dernier mot ?
Kyriakos Kaziras : A bientôt.

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