La Magie de l’Image
Né à Lowell, dans le Massachusetts, Christopher Makos a grandi en Californie avant de s’installer à New York après le lycée. Plus tard il s’est envolé pour Paris où il a fait des études d’architecture et où il a travaillé quelque temps comme apprenti chez Man Ray. En 1969, il décide de revenir à New-York va se mettre à la photographie de manière sérieuse, mais cette activité coute très chère à l’époque. Christopher Makos doit donc vendre ses images pour pouvoir continuer d’en faire. Le Magazine Rolling Stone sera son premier client.
Il organisera aussi sa première exposition, « Step On It » , au 492 Broome Street. Il y présenta des photographies étalées sur le sol de la galerie, recouvertes de feuilles de plexiglas – permettant aux visiteurs de littéralement marcher sur ses photographies. Bob Colacello, à l’époque rédacteur en chef du magazine Interview qui appartenait à Warhol, a assisté à cette exposition et a dans la foulée organisera la rencontre entre Christopher et Andy à la Warhol’s Factory. Cette rencontre permis au photographe a rejoint l’équipe d’Interview Magazine. Ce dernier attiré par le fait que la photographie soit plus rapide que la peinture, va grace à Christopher Makos explorer ce nouveau médium. De son côté, il va développer davantage son style, un mélange entre art et photo-journalisme avec une patte plus graphique. C’est également par le biais de l’artiste, qu’Andy Warhol va entrer en contact avec Basquiat et Keith Harring, deux rencontres déterminantes dans son parcours.La relation étroite entre Makos et Warhol durera du milieu des années 1970 jusqu’à la mort de Warhol en 1987. Andy Warhol, dont il était l’ami et qu’il a souvent photographié, disait de lui qu’il était « le photographe le plus moderne d’Amérique ».
Ses photographies ont été exposées au Guggenheim de Bilbao, à la Tate Modern de Londres, au Musée d’Art américain Whitney de New York, à l’IVAM de Valence (Espagne) et au musée Reina Sofia de Madrid. Ses prises de vue ont été publiées notamment dans Paris Match et le Wall Street Journal. Il est l’auteur de plusieurs livres importants comme Warhol/Makos in Context (2007), Andy Warhol China 1982 (2007) et Makos Polaroids (2009).
Il expose actuellement (et jusqu’au 19 Novembre 2022) FRINGE à la galerie Fahey Klein des images qui sont un journal visuel sans fioritures représentant un mélange des mondes des quartiers chics et du centre-ville de New York, de la culture des célébrités et de la scène artistique de la côte Est sur plusieurs décennies. Grâce à son étroite relation professionnelle et personnelle avec Andy Warhol, Makos a eu un accès sans précédent à un éventail d’individus qui allaient façonner la culture avec leur propre empreinte. Ses images capturent des fragments de moments emblématiques de la culture pop avec une approche nuancée. Les compositions non conventionnelles et les sujets audacieux de Makos ne sont pas analytiques mais improvisés – jamais sentimentaux – avec une perspective jeune et fraîche.
Instagram : christophermakos
Website : www.makostudio.com
Galerie : www.faheykleingallery.com
Votre premier déclencheur photographique ?
Christopher Makos : L’idée de la magie de la photographie dans une chambre noire, que les photos apparaissaient comme par magie lorsqu’on les mettait dans une solution de produits chimiques.
L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Christopher Makos : Man Ray.
L’image que vous auriez aimé faire ?
Christopher Makos : Un portrait de Dieu.
Celle qui vous a le plus ému ?
Christopher Makos : Mon portrait d’Elizabeth Taylor sur une Harley Davidson avec Malcom Forbes.
Et celui qui vous a mis en colère ?
Christopher Makos : Photographier Art Garfunkel.
Une image clé dans votre panthéon personnel ?
Christopher Makos : La dernière séance de portrait formel d’Andy Warhol.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Christopher Makos : Mon enfance n’a aucun rapport avec ma vie d’adulte. Je ne regarde que vers l’avenir.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Christopher Makos : L’amour est le bien le plus précieux.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Christopher Makos : La curiosité, et le désir de se connecter.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Christopher Makos : Comprendre le « moment » et comment, quand le capturer !
La personne que vous aimeriez photographier ?
Christopher Makos : Le Président Obama.
Un livre photo indispensable ?
Christopher Makos : N’importe quel livre de photos de Man Ray.
L’appareil photo de votre enfance ?
Christopher Makos : Je n’avais pas d’appareil photo enfant. Cette période de ma vie a consisté à faire l’expérience d’être un enfant et à absorber le monde comme un esprit nouveau.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Christopher Makos : Pixel Pro7.
Votre drogue préférée ?
Christopher Makos : Les gommes à la marijuana.
La meilleure façon de se déconnecter pour vous ?
Christopher Makos : Aller dans notre studio de campagne.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Christopher Makos : être un psychiatre.
Votre plus grande qualité ?
Christopher Makos : La patience.
Votre dernière folie ?
Christopher Makos : Les décisions rapides.
Le travail que vous n’auriez pas aimé faire ?
Christopher Makos : Être pilote de ligne.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Christopher Makos : Acheter un SUV de luxe.
Quelles sont, selon vous, les passerelles entre la photographie et le design ?
Christopher Makos : L’œil.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Christopher Makos : J’aime tous les pays où je suis allé, et chaque fois que je les revisite, c’est comme si je les visitais pour la première fois.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Christopher Makos : L’Etat de l’Utah.
Votre plus grand regret ?
Christopher Makos : De ne pas avoir été plus intelligent quand j’étais adolescent.
En termes de réseaux sociaux, vous êtes plutôt sur Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Christopher Makos : Tous, mais mon préféré, en ce moment, est Tik Tok, il dénote un tel niveau d’individualisme.
Couleur ou N&B ?
Christopher Makos : Les deux.
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Christopher Makos : La lumière du jour, mais en studio, la lumière artificielle.
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Christopher Makos : Paris, New York, Athènes, Rome, New York.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Christopher Makos : Je lui demanderai de poser pour moi.
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Christopher Makos : Man Ray, Elizabeth Taylor, Chris Hemsworth, Dali, Kate Winslet.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Christopher Makos : La photo d’une tornade, un ouragan vu depuis l’espace, ou n’importe quelle photo de Wegee.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Christopher Makos : La paix, la vraie paix.
Si vous deviez tout recommencer ?
Christopher Makos : Pourquoi tout recommencer ? Tout s’est déroulé comme prévu, je n’ai aucun regret.
