Chayan Khoi : Infatigable Globe-Trotter
Né à Téhéran, Chayan Khoi y passera la première partie de sa vie, avant de s’envoler en 1979 pour Grenoble où il fera ses études. A l’époque déjà, il a soif de réussir pour laisser une trace de son passage sur cette terre. Autodidacte, il est aussi un artiste né. Volontaire, avide d’apprendre, il se lance d’abord dans la photographie pour financer ses études d’architecture… Mais très vite, elle le prend pour ne plus le lâcher et la passion le gagne. Tour à tour photo-journaliste, grand reporter, photographe de mode, il crée peu à peu son style, sa patte. Son envie de toujours plus l’entraine alors vers des travaux plus personnels, multiplie les tours du monde. Infatigable voyageur, il a sans cesse besoin d’être en mouvement et de créer. Aujourd’hui la fois photographe, peintre et vidéaste, il se définit surtout comme créateur d’images dans l’ère du cyberéalisme (terme dérivé de cybernétique et de réalisme).
Chasseur d’images et précurseur dans le domaine de l’art numérique, Chayan s’est tourné progressivement, à l’aube du XXIe siècle, vers des techniques plus artisanales et traditionnelles. Il emploie notamment des encres céramiques pour réaliser des créations uniques. Il a collaboré avec de nombreux techniciens et artistes issus de domaines divers. Sans cesse à la recherche de la beauté, il travaille ses images pour créer un monde à part, bien à lui, composé de paysages étranges et de symboles universels.
Ses œuvres numériques mettent en scène dans une même image les merveilles de la nature et du patrimoine mondial. Il traite ses photos en assemblages pour en faire des carnets de voyages étonnants, intimistes et très personnels. Véritables objets vivants, ils transportent tous ceux qui les parcourent. Conteur d’histoires, les images de Chayan sont poétiques, envoutantes et traduisent les émotions les plus variées vous invitant à découvrir une nouvelle réalité, un nouveau monde.
Tout un univers à découvrir jusqu’au 4 septembre au Musée Joseph 5 rue Saint Merry 75004 Paris.
Website : www.chayankhoi.fr
Instagram : chayankhoi & chayankhoi_art
Votre premier déclencheur photographique ?
Chayan Khoi : Un couché de soleil.
L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Chayan Khoi : Je ne suis pas vraiment inspiré par les humains (que je ne photographie que très rarement) mais davantage par les paysages et les animaux.
L’image que vous auriez aimé réaliser ?
Chayan Khoi : Sans doute une photo de l’espace et de la terre vu de ciel.
Celle qui vous a le plus ému ?
Chayan Khoi : Les paysages de l’Himalaya que je trouve extraordinaires
Celle qui vous a mis en colère ?
Chayan Khoi : Celles qui montrent la destruction des temples tibétains en Chine.
Une image clé de votre panthéon personnel ?
Chayan Khoi : Osho.
Un souvenir photographique de votre enfance ?
Chayan Khoi : La montagne à Téhéran vue de ma fenêtre chaque matin à mon réveil.
Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Chayan Khoi : Je n’ai pas ce genre d’envie. Je n’aime pas acquérir je préfère voir, cela me suffit.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Chayan Khoi : La passion évidemment.
Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
Chayan Khoi : Il n’y a pas de secret pour réaliser une image parfaite. La perfection est abstraite. Et puis une image parfaite pour qui ?
La personne que vous aimeriez photographier ?
Chayan Khoi : J’aurai adoré pouvoir photographier l’ombre du Dalaï-Lama.
L’appareil photo de votre enfance ?
Chayan Khoi : Un Nikkormat de Nikon
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Chayan Khoi : Je suis toujours fidèle à Nikon.
Votre drogue préférée ?
Chayan Khoi : Créer et voyager.
Le meilleur moyen de déconnecter pour vous ?
Chayan Khoi : Voyager et lire.
Quelle est votre relation avec l’image ?
Chayan Khoi : C’est ma drogue.
Votre plus grande qualité ?
Chayan Khoi : Perséverant.
Votre dernière folie ?
Chayan Khoi : Partir pour l’Iran en pleine période de Covid.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Chayan Khoi : Un image représentant de l’eau car l’eau est symbole d’argent …
Le travail que vous n’auriez pas aimé faire ?
Chayan Khoi : Banquier.
Votre plus grande extravagance ?
Chayan Khoi : Mes collections de vêtements surtout des manteaux et des sacs.
La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
Chayan Khoi : Difficile de répondre à cette question. Sans prétention, j’ai tant de fois fait le tour du monde, vu tellement d’endroits différents que j’ai du mal à trouver un lieu que je ne connais pas encore et que j’aimerais découvrir.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Chayan Khoi : Bali.
Votre plus grand regret ?
Chayan Khoi : Je n’en ai aucun.
En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Snapchat et pourquoi ?
Chayan Khoi : Je les déteste tous. J’aime l’humain et le contact humain. Les réseaux ont participé à ne plus voir les gens qu’on aime.
Couleur ou N&B ?
Chayan Khoi : La bichromie. J’aime la contradiction
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Chayan Khoi : Cela dépend des photos et des situations.
Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Chayan Khoi : Katmandou, la capitale du Népal. Tout y est incroyablement beau. Les gens, les monuments, vraiment tout.
Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Chayan Khoi : Je ne prend pas de selfies avec les gens et encore moins avec Dieu… si il existe !
Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Chayan Khoi : Ma femme et mes enfants.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Chayan Khoi : Un bordel organisé.
Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Chayan Khoi : De l’humanité.
Si vous deviez tout recommencer ?
Chayan Khoi : Je vous l’ai dit : je n’ai pas de regrets, j’ai la meilleure vie du monde et n’en changerais rien si tout était à refaire.
Le mot de la fin ?
Chayan Khoi : La vie est belle.
