En recherche permanente d’inspiration
Né en Tunisie, Charles Zana à grandit à Paris. A 19 ans, il entre à l’école des Beaux-Arts de Paris pour étudier l’architecture. Son diplôme en poche, il part à New York où il ira parfaire ses connaissance dans différents studios d’architecture et de design. De retour à Paris, il crée sa propre agence, Charles Zana Architectes en 1990. Sa vision est celle d’un amateur et collectionneur d’art. Sa curiosité est insatiable et son enthousiasme inépuisable. L’écriture de son style est chic mais jamais tape à l’oeil. En véritable chef d’orchestre, il exerce ses différents talents en France aussi bien qu’à l’étranger et s’entoure toujours des meilleurs qu’ils soient artisans de haute-voltige, concepteurs lumière expérimentés ou encore paysagistes de premier ordre. Il aime twister les classiques par une touche de modernité et d’émotion, s’approprie les lieux sur chaque nouveau projet avant de les revisiter avec élégance. Son univers est poétique et reflète son gout exigeant pour l’harmonie des matières, des couleurs et des volumes tout en laissant parler sa créativité. Ses maîtres mots : luxe, culture, héritage et transmission des savoir-faire d’exception.
Son agence, rue de Seine, accueille fréquemment des expositions organisées avec des galeries d’art “amies”, mais aussi des hommages personnels. Si, sous l’impulsion de son père, qui était collectionneur, il s’est intéressé à l’art très jeune, ce n’était à l’époque pas vraiment à l’art contemporain, mais davantage aux impressionnistes, aux surréalistes et aux mouvements d’avant-guerre. Aujourd’hui, féru d’art sous toutes ses formes et grand collectionneur de pièces de Sottsass, Charles Zana s’intéresse également beaucoup à la photographie dont il nous parle aujourd’hui en répondant à notre « Questionnaire » hebdomadaire.
Website : www.zana.fr
Instagram : charles_zana
Votre premier déclic photographique ?
Charles Zana : Les photos de vacances prises par mon père.
L’homme ou la femme d’images qui vous inspire ?
Charles Zana : Tina Modotti, son parcours, son indépendance, son engagement, la fulgurance de sa carrière, son côté révolutionnaire. Les clichés qu’elle a façonnés peuvent sembler académiques mais, pour moi, ils sont iconiques.
Si vous étiez photographe, quelle est l’image que vous auriez aimé faire ?
Charles Zana : Le baiser de l’Hôtel de ville, Robert Doisneau, 1950.
Celle qui vous a le plus ému ?
Charles Zana : Tina Modotti, An Aztec baby.
Et celle qui vous a mis en colère ?
Charles Zana : Abdel Abdessemed, Je suis innocent, 2012.
Une image clé de votre panthéon personnel
Charles Zana : Philippe Ramette, Socles à réflexion, 1989.
Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Charles Zana : Le regard, comme dit Proust « Le seul, le vrai, l’unique voyage c’est de changer de regard ».
Qu’est-ce qu’une image parfaite par vous ?
Charles Zana : Celle de Sugimoto Hiroshi, Satellite City Towers, 2002 .
La personne que vous rêveriez de photographier ?
Charles Zana : James Bond.
Un livre photo indispensable ?
Charles Zana : François Halard, Les ruines de Baalbek.
Votre premier appareil photo ?
Charles Zana : Un Polaroid.
Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Charles Zana : Un Leica que l’on vient de m’offrir, un rève !
Votre drogue favorite ?
Charles Zana : Collectionner , tracker comme un chasseur la pièce manquante à mon puzzle.
La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
Charles Zana : Les voyages.
Votre plus grande qualité ?
Charles Zana : Ma curiosité.
Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Charles Zana : Richard Prince, Untitled (Cowboy), 2001.
Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Charles Zana : Banquier.
Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Charles Zana : Tout recommencer la veille de livrer un projet .
La ville, le pays ou la culture que vous aimeriez découvrir ?
Charles Zana : Le Rajasthan.
L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Charles Zana : La maison de Carlo Mollino à Turin en Italie.
Votre plus grand regret ?
Charles Zana : Pas de regret que des espoirs.
Facebook, Instagram, Tik Tok ou Snapchat ?
Charles Zana : Instagram.
Couleur ou N&B ?
Charles Zana : Cela dépend du sujet, du format, de la signature. J’aime les N&B de Mapplethorpe et d’Hiroshi Sugimoto, la couleur de William Eggleston ou de Louise Lawler. Tout est question de lumière !
Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Charles Zana : Lumière du jour, toujours.
La ville la plus photogénique selon vous ?
Charles Zana : Il y en a deux en ce qui me concerne, New York & Rome.
Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Charles Zana : Un selfie avec lui.
L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Charles Zana : La photo iconique en noir et blanc de Cindy Sherman « untitled film still ».
Qu’est ce qui manque au monde d’aujourd’hui ?
Charles Zana : De la Culture. Aller vers plus d’enseignement pour mieux partager les connaissances et les ressources.
Et si tout était à refaire ?
Charles Zana : Je ferais pareil.