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Le Questionnaire : Bunny Godillot par Carole Schmitz

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Bunny Godillot : Inspirée et Passionnée

Lorsqu’elle était enfant, Bunny Godillot voulait exercer tous les métiers et vivre d’autres vies… Devenir comédienne, et plus tard auteure et metteuse en scène, c’est alors imposé à elle. Artiste dont la sensibilité et la passion pour l’image transparaissent aussi à travers son travail d’écriture, de jeu et de mise en scène, elle a dès son plus jeune âge, été captivée par la magie de la photographie, une passion née d’une simple photo d’elle en train de courir, immortalisée par son père. Cette fascination ne l’a jamais quittée et a façonné son parcours artistique. Bunny, aime raconter des histoires, susciter des émotions et des réactions. Toujours à la recherche de nouveaux projets, elle se consacre actuellement à l’écriture d’un scénario ambitieux sur la Libération de la France vue à travers les yeux d’une des premières femmes photographes de guerre, Odette Fénéon.

En somme, Bunny Godillot est une artiste qui, à travers ses œuvres, nous invite à voir le monde avec une sensibilité accrue, à reconnaître la beauté dans les détails et à ressentir l’émotion brute capturée à chaque instant.

Elle a également posé pour Olivier Denis dans le cadre de la série « Des femmes dans la tourmente » un travail consacré aux femmes atteintes du cancer du sein qui s’exposera du 31 juillet et le 11 août à l’Orangerie du Sénat à Paris.

 

Votre premier déclic photographique ?
Bunny Godillot : Une photo de moi petite en train de courir.

L’homme ou la femme d’image qui vous a inspiré ?
B.G. : Christine Spengler et Lee Miller pour leurs photos de guerre.

L’image que vous auriez aimé prendre ?
B.G. : Un portrait de femme au collodion.

Celle qui vous a le plus ému ?
B.G. : La photo prise au Vietnam par Nick Ut de cette petite fille qui court nu. On lit aisément toute sa souffrance et sa frayeur sur son visage.

Et celle qui vous a mis en colère ?
B.G. : Toutes les pauvres photos d’instagrameuses, hélas !

Quelle photo a changé le monde ?
B.G. : Sans doute cette même photo de Nick Ut.

Et quelle photo a changé votre monde ?
B.G. : Sans hésiter : toutes les photos artistiques, qu’il s’agisse de portraits, d’images déco ou de paysages, dès lors qu’elles m’emmènent dans un autre monde que le mien justement.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans une image ?
B.G. : Cela dépend du sujet : l’angle, le cadre, le point de vue, ce qu’elle me raconte à propos du photographe, de son œil, de sa sensibilité sur son sujet.

Quelle est la dernière photo que vous avez prise ?
B.G. : Une photo de mon chien qui est très photogénique je dois le dire (sourire)

Une image clé de votre panthéon personnel ?
B.G. : J’en ai plein. Trop pour toutes vous les citer ici.

Un souvenir photographique de votre enfance ?
B.G. : Celui de mon père nous prenait beaucoup en photo et de près comme de loin, il nous coupait les têtes. J’en ai de pleins albums.

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
B.G. : La sensibilité.

Qu’est-ce qui fait une bonne photo ?
B.G. : Le fait qu’elle raconte des choses, qu’elle crée des émotions, des réactions.

La personne que vous aimeriez photographier ?
B.G. : Harry Styles, j’adore son énergie.

Un livre de photos indispensable ?
B.G. : Celui du Musée Albert Kahn, les autochromes japonais.

L’appareil photo de votre enfance ?
B.G. : Un Kodak.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
B.G. : Mon téléphone évidemment.

Un projet à venir qui vous tient à cœur ?
B.G. : « 1944, vu par Odette Fénéon », mon dernier scénario. La Libération de la France et du camp de Térézin, dans l’œil d’une des premières femmes photographes de guerre. Qu’ont-elles regardé que ne regardaient pas les hommes ?
Telle est la question !

Votre drogue préférée ?
B.G. : La marmelade d’oranges amères.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
B.G. : Voyager.

Quel est votre rapport à l’image ?
B.G. : Obsessionnel.

Par qui aimeriez-vous ou auriez-vous aimé être photographié ?
B.G. : Il y en a plusieurs : Paolo Roversi pour la poésie de ses images, Sacha Goldberger pour ses extraordinaires mises en scène et les magnifiques images qu’il a réalisé avec la complicité de sa grand-mère. Et puis bien entendu David Bailey, Peter Lindbergh ou encore Richard Avedon

Votre dernière folie ?
B.G. : Décider de changer ma façon de vivre.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?
B.G. : Mon chien. Il est tellement mignon ! (rires).

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
B.G. : Tueuse à l’abattoir.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
B.G. : Être moi, je suis timide. Ce n’est pas facile

Quelle est la question qui vous fait déraper ?
B.G. : Je n’en vois aucune à priori !

Quelle est la dernière chose que récemment vous ayez faite pour la première fois ?
B.G. : Démarrer l’écriture d’un roman.

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
B.G. : La Sicile.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
B.G. : Venise, ma ville d’âme.

Votre plus grand regret ?
B.G. : N’avoir pas oser m’affirmer plus tôt.

En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Twitter et pourquoi ?
B.G. : Instagram par ce que c’est ludique.

Couleur ou N&B ?
B.G. : Cela dépend du sujet.

Lumière du jour ou lumière studio ?
B.G. : Le studio pour les portraits. La lumière naturelle pour le reste.

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
B.G. : Venise.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
B.G. : Je luis demanderais de poser pour moi et de me laisser repartir afin de pouvoir poster la photo.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
B.G. : Méliès, Paulo Sorrentino, Jodie Foster, Michel-Ange, Maria Grazia Chiuri, Sophia Loren …
et quelques autres.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
B.G. : Une tornade.

Selon vous, qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
B.G. : L’intelligence, la patience et l’empathie.

Si vous deviez tout recommencer ?
B.G. : Je serai moi et j’oserai m’affirmer.

Après, qu’aimeriez-vous que l’on dise de vous ?
B.G. : Que j’ai été quelqu’un de bien.

La chose que l’on doit absolument savoir vous concernant ?
B.G. : Que je suis quelqu’un de bien

Un dernier mot ?
B.G. : Le plus beau du vocabulaire : Merci.

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