Depuis 5 éditions, le laboratoire PICTO accompagne la biennale parisienne PhotoQuai.
Plus qu’une prestation de service, c’est un véritable partenariat basé sur une confiance à chaque édition renouvelée, qui lie le laboratoire à l’événement : chaque fois, des défis technologiques, techniques mais aussi climatiques et esthétiques sont à relever, il faut accompagner et guider de jeunes auteurs souvent inexpérimentés dans la réalisation de leurs tirages.
L’occasion aussi pour les équipes des laboratoires de travailler main dans la main depuis la reprise de la société Janvier par Picto au printemps dernier : un long processus de calibrage, d’élaboration et de validation durant tout l’été qui a abouti en ce tout début d’automne à l’exposition qui vous accueille sur les bords de Seine jusqu’au 22 novembre prochain.
Le laboratoire Picto répond à nos questions sur la production de cette manifestation.
L’Oeil de la Photographie : Vous êtes partenaire de la biennale PhotoQuai depuis 5 éditions. Pourquoi avoir choisi d’être partenaire d’un évènement grand public à ciel ouvert ? Comment ce partenariat se concrétise-t-il ?
PICTO : Nous sommes en relation avec le Musée du Quai Branly depuis plusieurs années. Et c’est tout naturellement que le Musée nous a présentés à l’Agence ARTER qui avait été choisie pour s’occuper de la mise en œuvre complète du projet de la Biennale Photoquai.
Il y avait 2 enjeux : répondre au défi technique qui consistait à proposer une qualité muséale à l’occasion de cette exposition en plein air et participer à une manifestation photographique qui avait la volonté de rassembler les cultures par le médium de la photographie et de faire découvrir des artistes du monde entier. Sur ces 2 points, nous sommes très satisfaits de notre partenariat.
LODLP : Les photographies proviennent des 5 continents. Comment travaille-t-on dans ces conditions ? Comment valide-t-on des tirages lorsque les photographes sont loin et parfois inexpérimentés ? Au final qui valide et/ou quelles marges de manœuvres avez-vous pour la validation des tirages ?
PICTO : La production des impressions pour Photoquai est un travail de collaboration entre les laboratoires Janvier et Picto. Janvier s’occupe de la mise au point des images, ainsi que des tirages qui vont servir de références. A ce stade, Céline Martin-Raget, responsable du service des éditions du Musée du Quai Branly valide les images et les cadrages avec les tireurs et en particulier avec Christophe Pete et Laurent Hutin. Picto réalise les impressions sur bâche en grand format qui constituent l’exposition imaginée par Patrick Jouin. Avec le concours de Philippe Bonnaud, responsable de production de Picto Défense des rendez-vous permettent de vérifier le rendu des impressions. Les dernières interprétations sont validées.
Tout au long du processus de fabrication, le plaisir de découvrir les images de nouveaux photographes et de travailler avec les équipes du Musée est intense et partagé.
LODLP : Avec une telle scénographie éditée par Patrick Jouin, vous avez dû être force de propositions dans le choix des matériaux utilisés. Quels types de tirages avez-vous proposé ? Quels sont les défis que vous avez dû relever pour cette exposition en plein air ?
PICTO : Il était nécessaire que les structures soient invisibles et que les impressions résistent bien aux intempéries. L’impression sur bâche opaque s’est donc imposée. Il fallait ensuite choisir parmi des dizaines de qualité de bâche. L’Expolit s’est rapidement avéré être la plus opaque et la plus solide pour résister aux conditions d’un mois d’octobre. Enfin, afin de respecter au maximum l’environnement, il nous a été suggéré d’imprimer avec des encres sans solvant. Les encres Latex de chez HP semblaient toutes indiquées.
FESTIVAL
5ème édition de PhotoQuai
jusqu’au 22 novembre 2015
Face au musée du Quai Branly
au niveau du 37 quai Branly
75007 Paris
France
http://www.photoquai.fr