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Le Guatemala de Daniel Chauche

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Né en 1951 d’un père français et d’une mère américaine, Daniel Chauche trouve en la photographie une véritable vocation. Il a étudié l’art à l’université de Floride, où, en 1979, il décroche un masters en beaux-arts, qu’il a ensuite enseigné. Fin 1975, à 25 ans, Daniel Chauche décide de s’établir au Guatemala avec son ex-femme, une anthropologue. Ils s’installent à Escuintla. A la suite du tremblement de terre de 1976, ils s’impliquent fortement dans la vie locale.

Sa première série résulte de cette expérience, et il entreprend un projet qui allait durer toute une vie : suivre l’évolution de la société guatemaltèque de 1976 à aujourd’hui. C’est l’un des plus importants documents de l’histoire du pays.

Le Guatemala des années 1970 baignait dans la violence, les fraudes électorales, et subissait une dictature après l’autre . Le pays était en plein conflit armé. L’ère démocratique amorcée au milieu des années 80 annonçait l’élection d’un président civil et un long processus vers la paix.

Au milieu des années 1970, Daniel Chauche commence à parcourir le Guatemala comme beaucoup d’autres photographes avant lui, dont Alfred Percival Maudslay et Alfred Tozzer. Chauche est un explorateur, un archéologue et parfois un instituteur, qui sillonne les montagnes à la recherche de l’aspect ambigü du pays. Il a hérité de la passion de son grand-père pour la photographie, ainsi que son perfectionnisme et sa persévérance, qui ont fait de lui un professionnel exceptionnel.

Daniel Chauche s’est lancé à travers le pays équipé de son appareil photo et d’une grande toile blanche. La série Ser un Hombre Chapin était née. Quand les gens acceptaient d’être photographiés, son œil instantané et magique se mettait en marche… Daniel Chauche place capturer ses sujets comme il les voyait. De certains émane un côté sombre. Il n’y a aucune séparation entre l’artiste et le sujet. La technique est peu présente, les photos sont précises, intrigantes. Elles semblent être taillées dans la lumière. Le peu de contexte apparent ajoute au mystère. Son travail est une juxtaposition de textures et trouve son équilibre dans la gamme des couleurs et du noir et blanc. La lumière et les formes s’épousent, un instant durant.

Entre 1987 et 2003, Daniel Chauche a réalisé une série d’images racontant les petites histoires complexes se cachant derrière la Grande Histoire. Ses photographies constituent une immense métaphore de la vie quotidienne. Il dépeint le terrestre et le divin, les morts et les vivants, les rituels et les traditions, à la fois publiques privées. Ses photographies deviennent des symboles .

Dans la série Santeria chapina, Daniel Chauche nous présente cette vie spirituelle quotidienne vécue par Guatemaltèques. Les figures mythiques transcendent le passé et le présent. Les Guatemaltèques ont longtemps associé le spirituel et le matériel. Daniel Chauche capture l’intensité physique, sensuelle et tactile du bois, des pierres, des os, des huiles, des cires, du papier, du plastique et de la suie des autels.

Nous ne pouvons qu’êtres séduits par ces oubliés pris dans le tourmente de l’histoire. Depuis 1983, Chauche a son propre studio à Antigua dans lequel il continue la photographie documentaire, tout en devenant un professeur émérite pour une une nouvelle génération de photographes guatemaltèques .
Daniel Chauche a exposé dans la plupart des galeries et musées importantes du Guatemala, comme le Musée national d’anthropologie (septembre-sovembre 2009) et l »ArteCentro Paiz (septembre-octobre 2010).
Son travail est inclus dans différentes collections : au musée des Beaux-Arts de Houston, à la Sterling Memorial Library de l’université de Yale ou à la Bibliothèque du Congrès, à Washington, mais aussi dans divers livres comme Unfinished Conquête (1993) et Izote (2003).

www.danielchauche.com

 

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