Né en 1945 à Newport Beach (Californie), Lewis Baltz est issu de la même génération d’artistes que Jan Dibbets, Douglas Huebler ou Bruce Nauman qui, dans les années soixante, vont utiliser la photographie comme instrument pour exprimer le rapport structurel de l’homme à son environnement. À partir de 1965, il est l’un des premiers à s’intéresser à l’urbanisation vertigineuse de la côte Ouest des États-Unis, zones périphériques d’entrepôts ou de services, lotissements sans qualité, étendues envahies par des rebuts industriels. En 1975, il participe, à la George Eastman House de Rochester, à l’exposition légendaire New Topographics: Photographs of a Man-altered Landscape, qui aura une influence considérable sur plusieurs générations de photographes.
Minimalisme, Land Art, Pop Art… Ces mouvements d’avant-garde imprègnent l’œuvre de Lewis Baltz mais c’est le cinéma, notamment européen, qui sera sa plus grande source d’inspiration : « Quand j’étais jeune, les musées d’art contemporain n’existaient pas sur la côte Ouest, Warhol n’était pas l’icône qu’il est devenu et la « Grande Culture », c’était le cinéma. Nous ne rations pas un film d’Hitchcock, Antonioni ou Godard », dit Lewis Baltz
Dans l’installation magistrale Ronde de nuit (1992-1995), Lewis Baltz se joue lui aussi du « passage des images » en une métaphore du cercle que composent voyeurisme, surveillance et spectacle.
EXPOSITION
Lewis Baltz
Common Objects
Jusqu’au 24 août 2014
Le BAL
6, impasse de la Défense
75018 Paris
France
T: 0033 1 44 70 75 50