Dina Vierny, qui a ouvert sa galerie à Paris en 1947, a revendiqué cette puissante indépendance de pensée et d’action dans le choix des artistes qu’elle a défendus. Elle a mené un combat perpétuel pour défendre sa politique : l’amour des artistes qui l’ont touchée, la fidélité qu’elle leur a vouée, contre vents et marées, parfois à contre-courant du goût de son temps. L’exposition-anniversaire organisée pour les 70 ans de la galerie ne prétend en aucun cas dresser un inventaire de l’éclectisme des personnalités artistiques présentées durant cette période. Il est bien davantage question de montrer la transmission d’un regard, de l’ouverture de ce regard, au-delà des clivages abstraction/figuration. Olivier Lorquin, fils de Dina Vierny, participe à cette aventure depuis une trentaine d’années.
Directeur de la galerie et organisateur de l’événement, il a choisi pour l’occasion une confrontation audacieuse et émulsive entre différents groupes d’artistes qu’on ne peut comparer, ni par leur époque, ni par leurs styles. Mais, tandis qu’ils étaient oubliés, niés, voire interdits par leurs contemporains, Dina Vierny a su les défendre, les mettre en lumière. Elle s’est bagarrée pour révéler au public leur point commun : leur talent, la force expressive de leur modernité. C’est ainsi que dialoguent sur les cimaises les primitifs modernes français (Bauchant, Bombois, Séraphine de Senlis, Jean Eve) et les non-conformistes russes (Yankilevsky, Rabine, Boulatov, Kabakov) ainsi que Poliakoff.
Exposition anniversaire galerie Dina Vierny
Du 25 janvier au 24 mars 2017
36 rue Jacob
75006 Paris
France