J’ai goûté Benares, sniffé ses odeurs de corps cramés, me suis enivré de son cocktail encens et merde mêlés. Je me suis frotté la douceur des soies, à la noirceur des murs, à la torpeur du Gange. Son âcreté me rend accro. Chaque séjour est à chaque fois le dernier et puis vient le manque. Le manque jusqu’à ce que je file à mon dealer toujours le même petit billet : Paris-Bombay-Varanasi.
Laurent Nicourt
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