Depuis plusieurs années maintenant, grâce à la photographie, Laurent Nicourt rend un peu plus durable ce qui ne l’est pas du tout c’est à dire les maisons de fortune dans Paris intra-muros. Loin d’être un phénomène récent, ces architectures éphémères témoignent certes de la misère de leur architecte mais deviennent aussi, par les matériaux utilisés, marqueurs urbanistiques de la capitale.
Exposé au festival de l’Oeil Urbain, au Cosmo Arles Book lors des rencontres d’Arles, ici même il y a deux ans, Laurent Nicourt nous présente quelques nouvelles maisons de fortune parmi les 160 déjà photographiées.
« Il n’y a pas à Paris d’architecture plus éphémère que ces maisons de fortune. Un coup de vent, un coup de pluie, parfois même un coup de pied auront raison de ces abris faits de misère, de récup’, de débrouille mais surtout d’instinct . Celui de survivre au « sec », au « chaud » , à l’abri des regards, un jour de plus, une nuit encore.
Garder une trace photographique de ces murs de cartons, c’est, peut-être, les rendre un peu plus solides, un peu plus durables, un peu plus visibles voir culpabilisants.
Georges Eugène Haussmann, Hector Guimard, Jean Nouvel…le Paris des avenues a eu ses grands architectes, le Paris des recoins ses archis pauvres. »
Compte instagram : @maisonsdefortune
