Homo Animalis
Les crânes de ce bestiaire, posés sur des colonnes vertébrales humaines, figurent notre appartenance au règne animal.
Dans ces compositions, parfois réinterprétations d’œuvres de maîtres comme Artemisia Gentilschi, Caravage ou Rubens, les personnages semblent être présents, sensibles, existants, prenant même parfois la pose pour le photographe ou restants figés tel un modèle devant un peintre.
Cette métaphore accentue la frontière qui s’est épaissie entre nous et les « animaux non humains ». De générations en générations, cet état de fait nous éloigne davantage de nos liens à la terre et nous amène à oublier les liaisons qui nous unissent fondamentalement.
Cette rupture, qui nous permettait avant de revendiquer notre supériorité, devient le gouffre qui nous sépare de l’essentiel.