J’en suis venu à être fasciné par l’idée des enregistrements des caméras de surveillance en ce qui concerne la mémoire collective, l’histoire et le pouvoir. Mes expériences avec ces modes d’enregistrement font fortement écho à ma ville natale Beyrouth, son approche délibérément négligente de sa propre histoire, et le contrôle de l’espace personnel, public et intime.
Dans cette série, j’utilise la webcam dans un contexte d’intimité. De New York, je photographie mon amant à Beyrouth, soulignant ainsi la mince ligne entre la politique et l’érotisme. Je m’efforce de capter ces espaces inconnus, pris entre le séjour et la patrie, la perte et la mémoire, de l’identité et de l’exil, publique et privée, de l’intimité et de l’omniscience.
Lara Tabet (née en 1983) est une photographe d’origine libanaise et médecin. Elle est particulièrement intéressée par les questions de la mémoire, les traumatismes et la ville en liant avec son histoire personnelle et son pays natal. Elle vit à New York, où elle étudie la photographie à la ICP.
Portfolio sélectionné par Quentin Bajac