Triste journée. Beaucoup, trop de morts à Kiev. Maïdan devient un nom, comme Tianamen, comme Tahir, des places, des stations de métro peut-être déjà, certainement bientôt. Triste journée aussi à entendre ce qui se passe du coté de la rue Béranger , à Paris au siège du journal Libération. Journal qui a transformé la presse française en la libérant d’un formalisme pesant mais surtout en introduisant la photographie de presse dans une autre dimension que la simple illustration. La photographie revendiquée comme un langage indépendant du texte, pas complémentaire, indépendant, quelque chose qui titille de nombreuses zones du cerveau. Des photos à la une, pleine page, un bonheur pour les photographes, du plaisir d’information intelligente pour les lecteurs. Ce fut un travail d’équipe, avec un chef d’orchestre, et c’est un plaisir de le nommer : Christian Caujolle. Il ne faut pas que ce journal disparaisse.
Je ne peux m’empêcher de signaler à M. Jean-François Copé une destination qui lui va comme un maillot : le festival Hadaka Matsuri, le festival de la nudité… Ce Copé a été présent dans cette revue, il y a quelques temps, batifolant dans la piscine de Mr Takiéddine, un peu à poil moralement, le roi de la pudeur.
Bonne semaine et bon pied, bon œil.
