Newsweek papier, ad patres. Le Chicago Sun-Times licencie tous ses photographes. Athènes ferme l’audio visuel public grec, écrans noirs et radios muettes. Le « démocrate » Erdogan a fait de la Turquie la plus grande prison pour journalistes, 76 au frais, au jour d’hier. La cybersurveillance organisée par les Etats-Unis, révélée par Edward Snowden, contre le terrorisme. Poutine aussi lutte contre le terrorisme ainsi que son ami Bachar al Assad. Les jeunes Chinois ne savent pas que Tien An Men a existé. Un espion du quotidien, l’ex-patron des RG, en France livre ses « carnets » à l’hebdomadaire Marianne. Deux reporters français ont disparus en Syrie. Un employé d’HSBC Suisse a livré une liste secrète de Français trop riches pour payer des impôts en France. Des radars sur les routes. Des cartes oranges qui vous poursuivent. Des veaux à l’oreille étiquetée. Et pourtant tout roule… le NYSE gagne des points tous les jours, Merkel va être réélue, le FMI, la BCE vont continuer à imposer leur « autorité » de ruine aux Etats nécessiteux, le chômage augmente partout, les Ferrari se vendent bien.
La photographie montre, parle de tout cela, de front, de coté, insidieusement, elle est donc quelque part dangereuse comme le disait, paraît il Lénine. Comme le raisonnement, la photographie est fouineuse, peut travailler d’une manière discursive, peut tâtonner aussi. Nous en avons besoin. Il y va de la responsabilité citoyenne, humaine. Facteurs et voyeurs renvoyés devant leur obligation.
Bonne semaine.
Michel Philippot
