Pour la photographie qui me touche au plus près, la situation est sérieuse. Les « experts » le disent. Pour être sérieux, il va falloir quitter rapidement un certain nombre de postures. D’abord celle d’être, de se montrer, de revendiquer comme un « expert » de la photographie. Nombreux d’entre eux s’exposent tels alors qu’ils en sont les fossoyeurs, faute d’avoir pris leurs responsabilités, tant éditoriales que managériales. Dans mon cas, puisqu’il m’est demandé de parler sur celle-ci, la photographie, dans le cadre d’une revue de presse, sachez que mes propos sont entièrement subjectifs, donc de l’ « expertise » tronquée. Certes, mon passé de photographe, de directeur photo dans de nombreuses publications me donne à priori une certaine légitimité. Celle-ci je ne l’ai pas demandée, mais acceptée. Dans les deux fonctions, ci- dessus mentionnées, mon propos dans cet exercice fût de toujours être le plus diaphane possible face aux évènements Diaphane ne veut pas dire inexistant, sans idéologie, sans parti pris… Je suis pour l’engagement, de tous les engagements, éclaircissons les lignes, clarifions les débats. Le photojournalisme se meure, la photo documentaire se cherche, les plasticiens se grattent la tête, les ONG remplacent les journaux ( cf l’article de Claire Guillot, Le Monde , Culture et Idées- du 06-10) et moi je suis heureux de voir que cette semaine dans les journaux que je compulse la révolte gronde, que cela commence à « bien faire » dans de nombreux endroits, et la suite, et la suite… et toujours l’apparition de photos de Marilyn…
Bonne semaine à tous.
Michel Philippot
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