La 8ème édition du Festival Photo Peuples et Nature de la Gacilly présente du 03 juin au 30 septembre 2011, une programmation essentiellement dédiée aux forêts, autour de 10 expositions. Le thème a été tout naturellement choisi pour 2011, proclamée année internationale des forêts.
• « Hach Winik », le peuple des Lacandons – MIQUEL DEWEVER-PLANA
Miquel Dewever-Plana a choisi de s’investir dans la lutte pour les droits des Indiens. A partir de 1995, parcourant le Mexique et le Guatemala, il s’est consacré à l’étude de la trentaine de composantes du peuple Maya. Depuis 1999, il photographie son rêve d’enfant : les Indiens Lacandons, ces Hach Winik ou «véritables hommes» qui vivent dans la forêt du Chiapas, au sud du Mexique. Dans le village de Naha, il assiste peu à peu aux changements subis par ce microcosme sous la pression des paysans sans terre, des colons fermiers, des touristes et des évangélisateurs chrétiens. Ses photographies témoignent d’un mode de vie millénaire en voie de mutation. Plus proche de l’invitation au voyage que d’une démarche scientifique ou ethnologique, ses images nous plongent dans l’univers d un peuple aux traditions ancrées, mais fragilisées par les effets de la mondialisation.
• Images buissonnières – MARC RIBOUD
Marc Riboud est un voyageur infatigable que le monde continue d’étonner. Un homme qui aime l’aventure, adore la fantaisie, traque l’imprévisible, et témoigne depuis soixante ans des soubresauts de l’Histoire, en conservant une belle indépendance devant les idéologies.
• Contes et réalités… …des forêts du Morbihan – COLLECTIF ARGOS
Chaque année, le Conseil général du Morbihan apporte son soutien au Festival en offrant une commande photographique. Pour ses 10 ans, le Collectif Argos s’est vu confier la tâche de sillonner ce département de Bretagne pour conter les mystères et les enjeux de ses forêts. Dans le Morbihan, la forêt s’étend sur près de 114 000 ha, soit 16,6% du territoire départemental. C’est un espace en grande partie privé, très morcelé (en moyenne 1,2 ha par propriétaire), composé à parts presque égales de feuillus et de conifères. Des elfes, des artistes contemporains, des druides, et des lumières magiques parcourent aujourd’hui les renfoncements de Brocéliande, du Faouet ou de Pontivy pour faire revivre les légendes d’autrefois… Mais les forêts sont aussi un terrain de réinsertion, d’engagement, un espace où travaillent quotidiennement des hommes au service de la nature et de notre société.
• Au-delà des arbres – FRANCIS LATREILLE
Ils ne sont plus que quelques centaines à arpenter le grand Nord Sibérien, ils sont nomades et vivent de façon ancestrale loin de nos civilisations consuméristes. Au delà de la ligne des derniers arbres, qui se situe bien au dessus du cercle polaire, le Dolganes, les Gnagassans, ou les Neneth, ces ethnies que Staline appelait les « petits peuples », vivent sans arbre, car dans la toundra ne poussent que lichens, bouleaux nains ou arbrisseaux qui fleurissent pendant quelques jours durant le court été boréal. Un paysage monochrome, sans odeur et sans couleur. Depuis des années, Francis Latreille « hiberne » avec ces hommes et ces femmes qui vivent de l’économie du rien. Dans un univers sans superflu, le témoignage photographique sur ces ethnies nous interpelle sur ce monde qui brûle, en quelques décennies, les ressources que notre planète a accumulées au fil des millénaires.
• Sanctuaire – MICHAEL NICHOLS
Une photo choc qui deviendra, l’espace d’un été, le totem de La Gacilly, le coeur névralgique du village. Une image de 12m de hauteur en hommage au plus grand arbre du monde, le séquoia. Frustré de ne pouvoir réaliser un cliché qui rende honneur à ces géants, le photographe américain Michael Nichols a mobilisé une équipe de scientifiques pour mettre au point un appareil photo gyroscopique équipé de trois objectifs, afin de saisir l’intégralité de l’arbre sur une seule image.
• Sur les traces de Claude Lévi-Strauss – PIERRE DE VALLOMBREUSE
Mayas, Dinkas, Papous, Himbas, Maoris, Bihls… Autant d’ethnies que Pierre de Vallombreuse photographie depuis plus de 20 ans dans les contrées les plus reculées du monde. Pendant ses reportages photographiques, un constat politique, s’impose à lui : plus de 5 000 peuples (soit 300 millions de personnes) sont menacés de disparition. C’est le patrimoine culturel de l’humanité toute entière qui est en danger. Cette année, il a choisi de rendre hommage au plus grand des ethnologues français disparu en 2009, Claude Lévi-Strauss.
• Les mondes des forêts – JH EDITORIAL
Les arbres sont des maillons essentiels de la chaîne de la vie, permettant la régulation des climats et du cycle de l’eau. Les forêts sont parmi les écosystèmes les plus riches et les plus stables de la planète et renferment, selon les scientifiques, plus de 50 % de la biodiversité terrestre. Or leur dégradation se poursuit à un rythme inquiétant. Chaque semaine, ce sont ainsi 200 000 hectares qui disparaissent. Et seules 6% des forêts sont protégées dans le monde ! L’exposition présentée par l’agence JH Editorial nous ouvre les portes de ce poumon de la Terre, et nous délivre les joyaux d’une forêt source de beauté et de vie.
Mais aussi :
• Refuges – HOMMAGE AU PHOTOJOURNALISME
• Cabanes – PATRICK AVENTURIER – THOMAS GOISQUE – NICOLAS HENRY – JEAN REVILLARD – SYLVAIN TESSON
• Destruction ! FRANS KRAJCBERG
• Méditations – MICHAEL KENNA
• Découvrir l’Autre… – ECPAD
• « Les Hôtes de ces bois » – Collectif Amateurs
Ericka Weidmann