Pour sa neuvième édition, le festival Peuples & Nature de La Gacilly est placé sous le signe du Brésil, où se tiendra le prochain Sommet de la Terre, Rio+20.
« La thématique de l’année est toujours en résonnance avec une actualité écologique internationale. Pour nous, ce qui est important c’est de mettre en scène le regard – et plus que le regard – les actions et l’impact de l’homme sur son environnement. Nous sommes des passionnés d’écologie, de nature mais aussi de qualité de vie, qui passe aussi par la qualité de son environnement. Ce n’est pas seulement une question de naturalisme, c’est avant tout la place de l’homme dans son environnement où le respect de la nature contribue à la qualité de vie de chacun. On est des esthètes, on aime ce qui est beau et on traite par le beau ce qui nous donne du sens. C’est ce qu’il nous plaît dans ce festival. », m’explique son président, Auguste Coudray.
Si le Brésil est à l’honneur, les 19 expositions n’en sont pas moins variées. En abordant à la fois les problèmes de surpopulation, de l’urbanisation galopante et de la surconsommation, les peuples sont aussi au cœur du festival. Peuples vivant en harmonie avec la nature, comme le montre les images de Pierre de Vallombreuse, Chamanisme chez Anouk Garcia ou encore, la vie des Morbihannais pour le duo Bassignac-Turpin.
La particularité de ce festival réside dans son accrochage singulier. Tirées sur des très grands formats, les photographies s’exposent aussi bien sur les façades des maisons –comme c’est le cas pour celle de Julio Bittencourt – qu’en pleine nature. Un hommage est rendu à Robert Doisneau, qui est exposé dans la ville. Retrouvées par ses filles, les photographies n’ont encore jamais été exposées auparavant.
« C’est un festival qui a cet intérêt de s’adresser à tout le monde, dans sa façon d’être. Très sérieux, qui a un choix photo très éclectique mais qui s’adresse à tout le monde, pas seulement à une profession. »
En ces quelques mots, Jean-Michel Turpin résume assez bien l’esprit du festival. En le rendant accessible à tous pendant quatre mois, les spectateurs sont invités à regarder les images mais aussi à s’interroger sur notre manière de vivre. Ils y trouveront peut-être des réponses. « Mais, je hais la photographie » me répète Auguste Coudray en plaisantant. « Non, en fait je suis surtout amoureux de la photographie quand elle est moyen d’expression ».
Juliette Deschodt
Peuples & Natures
Du 1er juin au 30 septembre 2012
56200 La Gacilly
France
Entrée libre
Commissaire des expositions : Cyril Drouet