Les Editions de La Belle Étoile* sortent ce livre de Riego van Wersch.
En voici quelques images accompagnées de ce texte de son éditeur Stéphane Coutelle.
Riego van Wersch photographie comme on peint, le geste est roi.
Ce geste qui invente des flous nets, qui créée des textures et des matières.
La mer comme une fine étoffe de lin,
La vague qui projette des étincelles d’écume,
L’océan rayé comme une gravure,
Un ciel marine comme une bâche froissée,
Les calligraphies de lumière.
Riego van Wersch place la lumière au cœur de l’image, s’inscrivant dans une forte filiation avec les grands maîtres du XIXème siècle.
Ses marines évoquent le romantisme sombre de Turner, avec leurs cieux dramatiques, la puissance des éléments qui se déchainent jusqu’à l’abstraction.
Riego est van Wersch un architecte du mouvement. Ses paysages urbains vibrent d’un éclat fantomatique. Son objectif redessine les villes et leurs perspectives. Les trains les déchirent. Les voitures glissent ou fourmillent. Les foules bruissent. Les gratte-ciels s’effacent, les toitures battent des ailes.
Riego van Wersch est un voyageur solitaire, qui reste un observateur discret. Il suit ses personnages anonymes plutôt que de les confronter. A distance respectueuse, il dessine des silhouettes à moitié transparentes, traversées de vibrations silencieuses, comme des échos de pensées.
Le paradoxe des images Riego van Wersch, c’est qu’à travers leur mouvement même, il crée un espace d’immobilité, une fissure de l’espace-temps qui propose le temps du recul. En cela, ce voyage qu’il nous invite à partager se révèle être une expérience vibrante et inclusive.
Stéphane Coutelle
Riego van Wersch Photography
160 pages, 75 images, 30x20cm.
À partir de 55,00 €
Le livre existe aussi en édition limitée de vingt exemplaires, assortie du tirage signé et numéroté La Coccinelle, de 25×19 cm.
