Le musée des arts et du design (MAD) sur Columbus Circle, à New York, est merveilleux. Il présente des œuvres inventives dans tous les domaines et médias, allant de l’artisanal au numérique. Visiter le MAD est toujours une expérience stimulante qui permet d’activer sa fibre créatrice.
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Le MAD a plusieurs expositions fantastiques en cours actuellement, et je l’ai visité fréquemment ces derniers temps. Ma préférée est Body & Soul: New International Ceramics (Corps et âme : nouvelles céramiques internationales), élaborée par Wendy Tarlow Kaplan et Martin Kaplan. Elle présente le travail à l’argile de 25 artistes internationaux, qui utilisent la figure humaine pour explorer les pressions contemporaines exercées par la société, la politique, et nos émotions. J’ai eu la chance de pouvoir faire un tour des lieux avec Wendy et Martin, ce qui était un véritable honneur.
On trouve dans l’exposition quatre travaux du brillant céramiste Sergei Isupov [5]. Son travail est exquis [6,7,8]. Sergei se trouve également être une des personnes les plus gentilles qu’il m’ait été donné de rencontrer et je suis très enthousiaste à l’idée que nous allons pouvoir travailler avec lui à Kasher|Potamkin (qui ouvre cet été). Parmi les autres merveilles exposées dans Body & Soul, on pouvait trouver les charmantes figurines de porcelaines de Jessica Harrison [9,10]. Il y en a une assez frappante où une jeune fille tient ses tripes sanguinolentes dans sa main. Je pense l’offrir en cadeau à mon fiancé, donc j’espère qu’il n’est pas en train de lire ces lignes.
Une autre exposition, intitulée Out of Hand: Materializing the Postdigital (Incontrôlable : la matérialisation du post-digital), explore les avancées technologiques et leur relation avec l’art. J’ai obtenu une miniature de moi-même réalisée grâce à une imprimante 3D, ce que j’ai trouvé très excitant [11,12].
Jeudi soir avait lieu l’ouverture de Fred W. McDarrah Save The Village (Fred W. McDarrah sauve The Village) à la galerie Steven Kasher. Le show est une formidable rétrospective retraduisant l’essence de la scène new-yorkaise des années 1960 et 1970 [13,14,15]. Des photographies de mouvements de protestation, de lectures de poésie et d’artistes dans leurs studios remplissent la galerie d’une énergie beatnik qui m’a donné envie de manifester pour les droits des femmes et de protester contre la guerre [16]. J’ai acquis une photographie vintage de Susan Sontag que j’étais impatiente de ramener chez moi [17]. Susan Sontag est une inspiration pour les philosophes et les intellectuels mais, plus important encore, pour les femmes comme moi qui aiment se considérer comme des philosophes et des intellectuelles. J’ai hâte de vivre en sa compagnie.
Vendredi après-midi, j’ai retrouvé une amie pour déjeuner à la SoHo House, un club privé dont je ne suis pas membre. Elle était en retard, et je n’ai pas pu monter à l’étage avant son arrivée. C’est pour cette raison que j’ai toujours un livre avec moi, et cela ne m’aurait pas dérangée si je n’avais pas dû attendre plus d’une heure dans l’entrée glacée en étant bousculée par tous ceux qui passaient devant moi. On ne m’a même pas offert une tasse de café et j’ai trouvé cela plutôt discourtois. Mais une fois en haut, j’ai pu me payer une bonne rigolade avec le panneau à l’entrée des toilettes [18].
Post-scriptum : j’ai lu dans un livre un jour que vous pouviez juger du potentiel de quelqu’un par le nombre de choses qui pouvaient le mettre en colère. Je trouve ça utile de m’en souvenir quand je commence à être frustrée.