À l’occasion d’une rare incursion à Shoreditch, dans l’est de Londres, pour envisager la possibilité d’y faire une exposition éphémère de Bob Carlos Clarke l’année prochaine, j’ai pris le temps de visiter la galerie Daniel Blau [1] dans le quartier toujours aussi tendance de Hoxton Square, pour voir leur nouvelle exposition For Real, de David Bailey [2]. Je venais juste de voir son mégashow Stardust à la National Portrait Gallery et j’étais curieuse de visiter un accrochage plus intimiste. Je n’étais jamais venue à la galerie auparavant ; c’est un espace agréable et spatieux [3], et j’ai été chaleureusement accueillie par son personnel. Les photographies étaient en total contraste avec Stardust — petites et magnifiques [4]. Chaque photographie avait été imprimée sur du papier déchiré, beaucoup avait des bords irréguliers, ce que j’ai beaucoup apprécié, avec des photos de célébrités comme Mick Jagger ou Michael Caine, ainsi que des portraits réalisés lors d’un voyage en Inde [5], d’autres d’autochtones faits en Nouvelle-Guinée et des images saisissantes de l’East End londonien [6,7]. Mon cliché favori fut celui de mon ami le photographe légendaire Don McCullin — qui a un visage très photogénique, profond et intense [8]. Le vrai joyau que cette exposition, qui vaut définitivement une visite (elle est programmée jusqu’au 28 juin). J’ai été très tentée d’acheter une photo, d’autant plus qu’elles étaient à peine à 1800 livres — une véritable affaire quand on parle d’un exemplaire unique de David Bailey. Mais malheureusement, j’avais dépensé tout le budget que je pouvais consacrer à l’art pour ce mois-ci !
Puis je me suis rendue à la grosse fête de cette semaine, l’ouverture du nouveau John Jones Art Building du super-encadreur John Jones (www.johnjones.co.uk). Qui aurait pensé qu’en pleine récession, quelqu’un aurait été suffisamment courageux ou téméraire pour étendre son empire avec un énorme bâtiment dédié à l’art de l’encadrement — six étages et 5 000 mètres carrés de surface, incluant un espace de 100 mètres carrés à but non lucratif pour les jeunes artistes ?! [9, 11] Mais John Jones est un homme extraordinaire qui a transformé à lui seul l’encadrement en une forme d’art, et qui a reçu l’année dernière le très mérité Ordre de l’Empire britannique de sa Majesté la Reine pour « services rendus dans le domaine artistique ».
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