Après avoir été pendant des années l’un des pontes de la photographie de célébrité, Greg Gorman partage maintenant son temps entre ses deux passions : enseigner la photographie et produire du vin.
Texte et photo de Jeff Dunas.
Greg Gorman faisait partie dans les années 80 d’un groupe de photographes qui incluait Herb Ritts, Matthew Rolston, Paul Jasmin et Bruce Weber. Il avait une approche classique. Ses portraits étaient toujours clairs et précis. Il était facile de reconnaître son travail. Les photos en noir et blanc donnaient l’impression d’étendre la gamme des tonalités vers ses extrêmes – ses tons moyens étaient proches de la zone 6. C’était largement une tendance de la Côte Ouest – même s’il venait du Kansas. Jasmin avait été un acteur et un modèle, Herb avait grandi dans l’ouest de Los Angeles – Greg était un gosse grand et robuste qui avait le bon style et la bonne approche pour l’époque. Il a aussi brillé par sa longévité – il a eu une carrière longue de 40 ans et atteint tous les sommets du business. Sa liste d’amis inclut tous les gens cool d’Hollywood. C’est un mensch. Les gens parlent de lui avec respect. Et puis, il y a sept ou huit ans, il a commencé à développer une autre passion qui a concurrencé la photographie dans son cœur – son amour du vin. Connaître Gorman, c’est apprécier le bon vin. En fait, une large palette de vins. Cela l’a amené assez naturellement à mettre en bouteilles ses propres cépages depuis 2006. Son autre grande passion est d’enseigner la photographie. La combinaison de son amour pour la photographie, pour le vin et pour l’enseignement l’a conduit à créer ses ateliers haut-de-gamme très prisés à Mendocino, en Californie où il a choisi de se retirer. Les étudiants viennent apprendre comment réaliser des portraits ainsi que des nus masculins et féminins – et ont droit à une nourriture succulente préparée par son chef primé et à des vins extraordinaires souvent servis par les producteurs eux-mêmes.
Jeff Dunas : Comment s’est développé votre enthousiasme pour le vin ?
Greg Gorman : Je m’intéresse au vin depuis le début des années 70. En fait, c’est une histoire fantastique que peu de gens connaissent. Cela remonte à l’époque où je faisais des photographies. À cette époque, les studios avaient beaucoup d’argent et en travaillant sur tous ces films, nous étions payés un salaire correct pour ce que nous faisions – mais nous avions également des comptes illimités pour nos notes de frais. Cela voulait dire que tout était de première qualité : les avions, les hôtels et… bien sûr, le plus important, les repas !
Jeff Dunas
Lire la suite dans la version anglaise du Journal
