Kodachrome 1 hier, kodachrome 2 aujourd’hui, kodachrome 3 demain: Pourquoi ? parce que la photographie argentique est morte ce 1er Janvier, et avec elle, toute une série de pages de l’histoire de la photographie. Pour tous ceux nés entre la fin de la 2eme Guerre Mondiale et la fin des années 70, le kodachrome était la Photographie. Pour tous ceux qui furent élèves dans la découverte des grands coloristes américains, la sensualité d’un Francis Giacobetti, d’Hans Feurer ou d’autres, l’impact dramatique des images des reporters de guerre, il n’y avait qu’une pellicule, le kodachrome. C’est fini: de la nostalgie: non. Des regrets: ils sont inutiles. De l’adaptation: que peut on faire d’autre? On parle toujours d’espèces en voie de disparition ou disparues. C’est toujours abstrait. Le kodachrome: non. La fin de l’innocence.
Jean-Jacques Naudet
Dans la version anglaise de La Lettre, vous pouvez lire le texte de A. G. SULZBERGER paru dans le New York Times le 29 décembre 2010.