Peinture à l’encre
Il faisait souvent des croquis au crayon lorsqu’il était allongé dans son lit. À première vue, ils ressemblaient à un gribouillage d’enfant, la moitié d’une feuille de papier de construction négligemment remplie de noir, mais ils représentaient la vue depuis la grande fenêtre de chevet.
Sa femme ne les aimait pas beaucoup et a dit : « On dirait des paysages de l’au-delà ». J’ai répondu : « Je les aime parce qu’elles ressemblent à des peintures à l’encre. »
Je voulais prendre des photos qui ressemblent à ses peintures de paysages, alors j’ai parfois pris des photos à travers la grande fenêtre. Avec un peu de retouche, les photos que je prenais à travers la fenêtre très sale ressemblaient à ses peintures de paysage.
Il s’appelait JORGE et il était venu de la campagne dans cette ville de Mexico pour y suivre un traitement contre le cancer. Sa femme, FATIMA, s’occupait de lui tout en vivant avec lui dans une chambre d’hôtel dotée d’une grande fenêtre. Cela semblait faire près d’un mois, et il avait une centaine de peintures de paysages.
Alors que l’hiver se transformait en printemps, je rentrais d’un court voyage et MIGUEL, à la réception, me dit : « JORGE et FATIMA viennent de quitter l’hôtel, mais ils m’ont dit “Merci”, au revoir ». Au revoir ». J’ai regretté d’avoir dû demander à Jorge de m’offrir quelques peintures de paysages.
