Comme Aaron Siskind ou Harry Callahan, Kenneth Josephson voue un amour particulier à la lumière. L’éclatante, celle qui donne vie aux feuilles des arbres et illumine les détails sous ses rayons d’argent. Dans une nature en noir et blanc, il traque le moindre faisceau pour en tirer des images au contraste surprenant, où la forêt devient une cave sombre et les troncs les éléments essentiels d’une charpente. Dans les villes, Josephson habille également les édifices d’éclairages naturels et joue avec les allées et venues des hommes, leurs ombres se confondant avec celles de la brique. Ses images sont à voir à la galerie Gitterman, qui présente sa seconde exposition de tirages vintages. Elle inclut de nombreux travaux rarement montrés en public et reprend les deux thèmes indissociables de sa pratique. Un dialogue tout en poésie avec les mystères de la nature et ceux, plus dérobés, des constructions humaines.
Kenneth Josephson est né à Detroit en 1932. Il a commencé sa formation en photographie au Rochester Institute of Technology, y obtenant l’équivalent d’un BTS avant d’être appelé dans l’armée en 1953, où il passa plusieurs mois en Allemagne à réaliser des photo-lithographies pour la reconnaissance aériennes. Il revint au R.I.T. immédiatement après pour obtenir son diplôme en travaillant avec le nouveau chargé des programmes, Minor White. Josephson commença ses études supérieures à l’Institut du Design en 1958, collaborant avec Harry Callahan et Aaron Siskind. En 1960, Josephson devint professeur au School of the Art Institute de Chicago, où il enseigna jusqu’en 1997.
Jonas Cuénin
Kenneth Josephson
Du 11 janvier au 16 mars 2013
Gitterman Gallery
41 East 57th Street, Suite 1103
New York, NY 10022
USA
T: (212) 734-0868
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