L’avantage du photojournalisme, c’est que votre appareil photo vous permet d’aller n’importe où. Que je photographie le banal ou le dangereux, j’essaie de transmettre l’émotion pure dans mes images, d’aller dans les coulisses, de trouver un angle différent pour révéler ce qui se cache sous la surface. Avoir une vision singulière permet au photographe d’être plus poétique. Si mon travail s’inscrit dans la tradition documentaire, il explore aussi les confins de l’expérience, là où les choses sont plus ambiguës et irrationnelles : les moments intimes, où les événements publics rencontrent nos peurs et nos espoirs intimes. C’est là, à mon avis, que réside l’action, le lieu de l’art.
Stephen Shames