Après avoir couvert la guerre en Syrie depuis 2012, j’ai décidé de recentrer mon travail sur une région plus familière du monde occidental : la civilisation orthodoxe. Comme j’ai commencé ma carrière de photographe de guerre en photographiant les troubles et les conflits dans le Caucase du Sud, les événements en Ukraine me permettaient en quelque sorte de revenir à mes racines. J’ai décidé de couvrir les manifestations à Kiev en janvier et en février, puis j’ai choisi de retourner dans la partie orientale du pays en avril/mai pour couvrir le clash entre les forces pro-russes et les forces pro-Kiev.
Même si je n’ai pas été surpris par tout le cirque médiatique que j’ai pu observer là-bas à ce moment-là, j’ai été consterné par l’incompréhension de la presse occidentale, qui était convaincue que la Russie était l’ennemie, et que, de plus, les puissances occidentales avaient raison d’intervenir. Comme toujours la réalité sur le terrain diffère énormément de ce que les médias dominants proposent au public.
Jonathan Alpeyrie